Brigitte Bardot condamnée à 20.000 euros d’amende pour injures publiques à La Réunion

Par Epoch Times avec AFP
4 novembre 2021 10:57 Mis à jour: 4 novembre 2021 17:08

Brigitte Bardot, qui avait qualifié en 2019 les Réunionnais à d’ « autochtones ayant gardé leurs gènes sauvages », a été condamnée ce jeudi par le tribunal judiciaire de Saint-Denis à 20.000 euros pour injures raciales.

Poursuivi pour complicité d’injures publiques, Bruno Jacquelin, l’attaché de presse de l’ancienne actrice de 85 ans, a été condamné à 4000 euros d’amende. À la demande de son employeuse, il avait transmis le courrier litigieux à plusieurs médias.

Le 7 octobre, lors du procès, le parquet avait requis 25.000 euros d’amende à l’encontre de l’ancienne star qui défend la cause animale et 5000 euros contre son collaborateur

« J’ai honte de cette île »

En mars 2019, l’ex-actrice avait adressé une lettre ouverte à Amaury de Saint-Quentin, alors préfet de La Réunion. Elle  dénonçait « la barbarie que les Réunionnais exercent sur les animaux » et rappelait que La Réunion « cette île qu’ils appellent « l’île du diable » est la seule parmi tous les départements et territoires d’outre-mer français qui continue à se conduire aussi sauvagement avec les animaux ».

« J’ai honte de cette île », rajoutait Mme Bardot, « de la sauvagerie qui y règne encore, des risques que prennent les êtres humains qui tentent au péril de leurs vies de sauver des chiens, des chats pris pour cible par une population dégénérée encore imprégnée des coutumes ancestrales, des traditions barbares qui sont leurs souches » écrivait-elle. « Vous (le préfet, ndlr) autorisez les fêtes indiennes Tamoul avec décapitations de chèvres et boucs en offrandes à leurs Dieux et dont les abats jetés à la mer attirent les requins… d’où les attaques ! Tout ça a des réminiscences de cannibalisme des siècles passés et devraient être INTERDITES », terminait-elle.

« Le racisme n’est pas une opinion, c’est un délit »

Ces invectives avaient provoqué une grande indignation dans l’île. Annick Girardin, à l’époque ministre des Outre-mer, avait adressé une lettre ouverte  à l’ex-actrice. « Le racisme n’est pas une opinion, c’est un délit », avait rappelé la ministre.

Le député Jean-Hugues Ratenon LFI (La France insoumise), la Licra (Ligue internationale contre le racisme et l’antisémitisme), le Mrap (Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples) et SOS Racisme, la ligue des droits de l’homme et des associations et groupements religieux hindous avaient ensuite porté plainte contre l’ancienne actrice.

« Une injure raciale est quelque chose d’inadmissible, quel que soit son contexte, d’autant plus venant de quelqu’un qui utilise sa notoriété pour faire passer une cause », « Les paroles de madame Bardot sont injurieuses, blessantes », avait estimé la procureure Bérengère Prudhomme.

« Je leur demande de me pardonner »

Brigitte Bardot avait présenté des excuses aux Réunionnais en justifiant sa colère par ce qu’elle estime être le « sort tragique » des animaux dans l’île. « Mon seul tort est d’avoir fustigé l’ensemble de la population en blessant ceux qui ne blessent pas les animaux. Je leur demande de me pardonner », avait-elle écrit dans un communiqué transmis à l’agence France Presse (AFP).

« On sanctionne violemment mes mots et non les actes qui les ont provoqués », avait-elle précisé.

La défense des animaux, « c’est la vie de Brigitte Bardot ». La détresse animale, « c’est une réalité à La Réunion », avait affirmé à l’audience son avocate, Maître Catherine Moissonier. Elle avait qualifié la Fondation Brigitte Bardot de « lanceuse d’alerte » vis-à-vis de la détresse animale.

 


Rejoignez Epoch Times sur Telegram
t.me/Epochtimesfrance

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.