Marche blanche samedi dans la Loire après le suicide de Thibault, 10 ans, dans un contexte de harcèlement

Photo: SAMEER AL-DOUMY/AFP via Getty Images
Une marche blanche est organisée samedi à Montbrison (Loire) à la mémoire d’un garçon de 10 ans qui s’est donné la mort au domicile familial, dans un contexte de harcèlement à l’école selon ses parents. Scolarisé en CM2 à l’école primaire de Saint-Bonnet-le-Château (Loire), Thibault s’est suicidé par pendaison le 29 avril.
Le parquet de Saint-Etienne a indiqué vendredi à l’AFP avoir ouvert une enquête en « recherche des causes de la mort », ajoutant que « la piste du harcèlement scolaire est creusée, pour le moment sans élément probant ».
Thibault « avait décrit son calvaire »
La mère de la victime, Marion Père, qui a déposé une plainte contre X auprès de la gendarmerie, a affirmé à l’AFP que son fils, selon elle victime de harcèlement à l’école, « n’a pas supporté cette souffrance ». « Peu de temps avant son suicide, Thibault avait décrit son calvaire lors d’une audition réalisée par le service de la PMI (ndlr : Protection maternelle et infantile) », précise l’avocate de la mère, Daria Verallo-Borivant.
Le rectorat de Lyon a de son côté indiqué à l’AFP que « des mesures pour apporter de la sérénité dans les difficultés relationnelles apparues entre certains élèves », avaient été mise en place début 2022, à la suite d’un signalement d’un autre enfant de l’école.
Puni et isolé au lieu d’être protégé
« Plutôt que de le protéger, il était puni, isolé à la cantine, mis au fond dans la salle de classe et, en plus d’être humilié par ses camarades, il l’était également par les adultes « encadrants » qui ne faisaient rien », accuse encore la mère de Thibault, aide-soignante au CHU de Saint-Étienne, ajoutant avoir vainement alerté la direction de l’école.
« On compte sur votre présence dans la bienveillance, la compassion et l’empathie », écrivent les organisateurs de la marche blanche, tandis que leur pétition demandant « que justice soit rendue » à Thibault et aux enfants victimes de harcèlement scolaire avait reçu près de 5000 signatures vendredi après-midi.

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