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Nantes: renforts de CRS et drones après une série de fusillades liées à la drogue

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De 40 à 50 policiers de la CRS-8 seront déployés à Nantes pour renforcer les opérations de démantèlement des points de deal.

Photo: JEAN-SEBASTIEN EVRARD/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Des renforts de CRS et des drones vont être déployés dans la métropole nantaise pour « harceler les points de deal » après une série de fusillades survenues ces dernières semaines en lien avec le trafic de drogue, a annoncé mardi le préfet de Loire-Atlantique.
Deux sections de la CRS-8, unité spécialisée dans la lutte contre les violences urbaines, arriveront dès mardi soir dans la métropole « pour mener des opérations coups de poing contre les points de deal », a déclaré le préfet Fabrice Rigoulet-Roze à l’issue d’une réunion de crise avec les services de sécurité, de police, les élus et le procureur de la République.
40 à 50 policiers de la CRS-8
De 40 à 50 policiers de la CRS-8 seront déployés à Nantes pour renforcer les opérations de démantèlement des points de deal, qui font l’objet d’intenses luttes de territoire entre criminels. Des drones seront également utilisés pour donner une vue d’ensemble à ces opérations. « Nous allons accélérer le harcèlement des points de deal » sur différents secteurs, dont le centre-ville de Nantes, a insisté Nicolas Jolibois, directeur départemental de la sécurité publique (DDSP).
Dans la nuit du 27 au 28 mai, un homme de 27 ans a été blessé au ventre après une quinzaine de tirs dans le quartier prioritaire de Bellevue, entre Nantes et Saint-Herblain. La nuit suivante, un adolescent de 15 ans a été blessé par balles au niveau des jambes dans le même quartier.
« Un problème national d’industrialisation du narcotrafic »
Cette série de fusillades avait débuté le 17 mai, près d’une station de tramway à Bellevue, où un homme de 23 ans avait été tué par balles, quelques heures seulement après des tirs signalés à la police, qui n’avait pas trouvé de victime mais « de nombreuses traces de sang ». Non loin de là, la nuit suivante, les occupants d’un véhicule avaient été pris pour cible lors d’une « altercation » dans une station-service.
Ces différents épisodes « ne sont pas nécessairement liés entre eux », a relevé le procureur de la République, Renaud Gaudeul, mais ils semblent cibler à la fois des organisateurs de points de deal et des revendeurs. « On sait que les points de deal génèrent des intérêts financiers importants et que ces gens n’accordent pas beaucoup d’importance à la vie humaine », a dit M. Jolibois.
Pour Pascal Bolo, adjoint à la maire de Nantes en charge de la sécurité, « des épisodes du même type ont lieu dans d’autres villes et nous sommes face à un problème national d’industrialisation du narcotrafic ».