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Narcotrafic : une menace « grandissante et gravissime », estime le ministre de la Justice qui promet à son tour de la fermeté

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L'objectif de construction de 15.000 places de prison supplémentaires d'ici à 2027 ne sera pas atteint, a annoncé le 10 novembre 2024 le ministre de la Justice Didier Migaud.

Photo: MAGALI COHEN/Hans Lucas/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 2 Min.

Le narcotrafic est une menace « grandissante et gravissime » et nécessite une « réponse très ferme de l’État », a déclaré mardi le ministre de la Justice Didier Migaud, qui doit annoncer vendredi avec Bruno Retailleau des mesures contre ce « fléau ».
« C’est une menace grandissante et gravissime avec le recours aux méthodes ultra-violentes des cartels sud-américains », a-t-il souligné sur Franceinfo. « Les méthodes, c’est le meurtre, c’est la corruption », qui est « un vrai sujet qu’on ne peut pas sous-estimer », a-t-il détaillé.
Vendredi prochain, le garde des Sceaux doit se rendre avec le ministre de l’Intérieur à Marseille, où les règlements de comptes entre narcotrafiquants sont particulièrement meurtriers et sordides, avec l’implication de jeunes de 14-15 ans comme tueurs à gages. Les deux ministres doivent y annoncer ensemble plusieurs mesures.
« Nous sommes totalement en phase », a assuré M. Migaud. À la question de savoir s’il fallait une loi sur le sujet, il a répondu « bien sûr ». « Vous avez un travail considérable fait par une commission d’enquête qui formule un certain nombre de propositions », a-t-il observé, en référence à la commission d’enquête sénatoriale sur le narcotrafic.
« Nous sommes tout à fait ouverts à ces propositions », a indiqué M. Migaud. Une proposition de loi est sur le bureau du Sénat depuis juillet, et M. Retailleau a déjà dit qu’il souhaitait qu’elle soit examinée « le plus vite possible », « au plus tard en début d’année ».
Une « organisation » capable de « lutter contre ce fléau »
Interrogé sur la question de créer un nouveau parquet national consacré à la lutte contre le narcotrafic et la criminalité organisée comme l’avait envisagé son prédécesseur, Éric Dupond-Moretti, M. Migaud s’est dit « favorable à une organisation qui permette de lutter contre ce fléau ». « Le parquet national peut tout à fait être une solution », a-t-il jugé, tout en indiquant que c’était « au parlement d’en décider ».
Sur la question des consommateurs de drogue, il a estimé qu’il fallait s’attaquer au « sujet du recouvrement des amendes », mais s’est dit aussi « favorable à des campagnes d’informations pour montrer tous les dangers de la drogue sur la santé ».