Oise: un homme mis en examen pour violences aggravées 6 ans après la mort de sa compagne

Par Epoch Times avec AFP
17 janvier 2023 15:45 Mis à jour: 17 janvier 2023 19:20

Le compagnon d’une femme retrouvée morte à Pont-Sainte-Maxence (Oise) en 2017 a été mis en examen le 10 janvier pour violences aggravées à son encontre et placé sous le statut de témoin assisté pour meurtre, a-t-on appris mardi auprès du parquet de Senlis.

Les faits de violences volontaires concernent la période du 1er janvier 2015 au 4 avril 2017, date à laquelle Bénédicte Belair avait été retrouvée morte à son domicile, a indiqué à l’AFP le procureur de la république de Senlis Loïc Abrial, confirmant une information du Courrier Picard.

Outre sa mise en examen, l’homme est également placé sous le statut de témoin assisté pour meurtre, un statut intermédiaire entre celui de témoin et celui de mis en examen, a précisé le magistrat.

La sœur de la victime, Sylvaine Grévin, est engagée depuis 6 ans dans un combat judiciaire pour faire reconnaître ce décès comme un féminicide.

Elle s’est réjouie de ce « gros tournant », tout en déplorant que le mis en examen ait été laissé libre sans contrôle judiciaire, contrairement aux réquisitions du parquet.

Ce développement judiciaire s’explique par une relance de l’instruction par deux nouveaux juges, co-saisis depuis avril 2022 de ce dossier.

Ils ont repris « l’ensemble des éléments recueillis depuis le début de l’information judiciaire et lors des dernières commissions rogatoires qui leur ont été retournées en août 2022 », a expliqué M. Abrial.

Dans ce dossier, l’enquête s’était dans un premier temps orientée vers la piste d’une chute et avait été classée sans suite quatre mois après les faits.

Les proches de Bénédicte Belair avaient ensuite porté plainte avec constitution de partie civile afin qu’une instruction soit ouverte, demandant à la juge de procéder à de nouvelles analyses.

Ils avaient alors appris, début 2020, que les prélèvements réalisés au domicile et sur le corps de la défunte avaient été détruits en octobre 2018.

Pour cette destruction de scellés, effectuée sans autorisation du juge d’instruction, l’État a été condamné en mai 2021 à verser 15.000 euros de dommages-intérêts à Sylvaine Grévin pour « faute lourde ».

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