Doit-on craindre un «blackout» du réseau internet français?

Par Nathalie Dieul
17 mars 2020 19:28 Mis à jour: 17 mars 2020 19:28

Avec le confinement à domicile, le télétravail, l’école à la maison et les loisirs sur Internet tels que Netflix et les jeux vidéo en ligne, on peut prévoir une augmentation massive de consommation du Web. Doit-on craindre une surcharge qui entraînerait un « blackout » du réseau internet français ?

« Tant qu’Internet ne tombe pas, tout se passe bien. C’est ce qui atténue le sentiment de réclusion. Sans Internet, on aurait pu parler de prison », a déclaré au Parisien Alexis Kaufman, un français confiné à Florence, en Italie, depuis le 9 mars.

Pour éviter une saturation possible des réseaux de communication français, Arthur Dreyfuss, président de la Fédération française des télécoms (FFT) recommande une « forme de civisme numérique ».

« Chaque Français doit avoir en tête les priorités qui sont données au pays pour éviter que la consommation de certains pénalise celle des autres », explique-t-il à LCI.

Faut-il que les utilisateurs réduisent leur consommation de divertissements et loisirs numériques – Netflix, Youtube, Fortnite par exemple – pour que tout le monde ait un accès suffisant à Internet pour travailler à domicile, étudier, communiquer et s’informer ?

Pour le moment, la première chose à faire est de changer vos habitudes selon le type de connexion dont vous disposez. Dès le 15 mars, une entreprise caennaise spécialiste de l’électroménager et de l’électronique, Cheron & Fils, publiait dans un Tweet des recommandations aux usagers, rapporte France 3.

« Nous vous recommandons de changer vos habitudes si votre connexion internet est en ADSL, 4G ou satellite, car votre débit est partagé. Les bénéficiaires de la fibre optique ne sont pas concernés. Privilégier la réception TNT (la TV par internet consomme beaucoup de débit), éviter le visionnage de films ou encore l’utilisation du ‘replay’. Privilégier la connexion par câble. Enfin, pour les zones blanches, ou les zones dites à ‘débit réduit’, utiliser votre smartphone pour vous connectez à internet avec ‘le partage de connexion' », indique la publication de l’entreprise.

C’est également ce que recommande Arthur Dreyfuss : « Quand les personnes se trouvent à la maison, nous leur conseillons donc de basculer leur smartphone sur le réseau Wi-Fi de leur box, plutôt que d’utiliser les connexions mobiles 3G et 4G. »

Le président de la FFT fait une analogie avec l’utilisation du périphérique : « C’est un peu comme si tous les automobilistes parisiens se retrouvaient sur le périphérique au même moment. La période impose une responsabilité collective de chacun. »

Concrètement, avec la Wi-fi, on peut donc téléphoner, travailler, regarder des films, parce que la « capacité des réseaux fixes est bien plus importante que celle des réseaux mobiles ».

Selon M. Dreyfuss, 15 000 techniciens et opérateurs sont mobilisés « pour permettre à la France d’aborder cette séquence avec le plus de sérénité possible, malgré ce contexte inédit », ce qui ne « ne dispense pas les Français de faire preuve de civisme et d’être raisonnables quant à leur consommation ».

Quant à la question de savoir si la crise du coronavirus pourrait faire planter l’Internet au niveau mondial, le président de la Fédération française des télécoms se veut rassurant : « Une panne mondiale est extrêmement peu probable. »

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