Open d’Australie 2022 : libération de Novak Djokovic qui remporte une première manche, mais risque toujours l’expulsion

Par Epoch Times avec AFP
10 janvier 2022 07:32 Mis à jour: 10 janvier 2022 14:14

Ce lundi 10 janvier, un juge a ordonné la libération du tennisman serbe Novak Djokovic, une victoire pour le tennisman qui souhaite entrer en Australie sans être vacciné contre le Covid-19, même si le gouvernement australien a averti qu’il pouvait encore imposer son expulsion.

Le juge fédéral Anthony Kelly a ordonné la libération immédiate du joueur âgé de 34 ans retenu depuis cinq jours dans un centre pour migrants à Melbourne. Une victoire qui permettra au numéro 1 mondial de disputer le Grand Chelem de l’année en Australie du 17 au 30 janvier.

Christopher Tran, un avocat du gouvernement, a toutefois prévenu que Canberra pouvait encore décider d’expulser Novak Djokovic du pays, ce qui aurait pour conséquence de lui interdire toute entrée sur le territoire australien pendant trois ans.

Confronté à une défaite humiliante et très médiatisée, le gouvernement australien a informé le juge, par le biais de Christopher Tran que le ministre de l’Immigration Alex Hawke pouvait faire usage de ses pouvoirs exécutifs pour barrer la route au champion Djokovic.

« Qu’est-ce que cet homme aurait pu faire de plus ? »

L’audience s’est ouverte avec du retard après un problème informatique dû à un trop grand nombre de connexions afin d’assister à sa retransmission en ligne.

Des antivax ont partagé, en dépit d’une interdiction, le lien permettant de la suivre en la diffusant en direct sur YouTube.

Le juge a finalement poursuivi l’audience sans retransmission publique en direct, avant qu’un accès restreint, dont l’agence France Presse (AFP) a pu bénéficier, soit accordé.

Les avocats de « Djoko » tentaient de convaincre le tribunal fédéral que le champion serbe avait bien contracté le Covid en décembre, ce qui le dispenserait d’une vaccination obligatoire pour entrer sur le territoire.

« Qu’est-ce que cet homme aurait pu faire de plus ? », a reconnu lors de l’audience le juge, qui a estimé que le joueur serbe aux 20 titres en Grand Chelem a fourni des preuves, émanant « d’un professeur et d’un médecin éminemment qualifié » concernant sa demande de dispense médicale.

Testé positif le 16 décembre

Selon les avocats du numéro 1 mondial, le joueur était « complètement confus », lorsqu’il a été entendu durant plusieurs heures dans la nuit du 5 au 6 janvier à l’aéroport de Melbourne. Ils ont notamment fait valoir qu’il a été privé de moyens de communication avec son entourage lors de son interrogatoire.

Ses avocats affirment qu’il a été testé positif le 16 décembre au Covid-19 – maladie causée par le virus du PCC (Parti communiste chinois). Il a cependant assisté le lendemain à Belgrade, sans masque, à une cérémonie en l’honneur de jeunes joueurs serbes.

L’Open d’Australie, où Novak Djokovic ambitionne de s’offrir un 21e tournoi du Grand Chelem qui le placerait au sommet de l’histoire du tennis devant ses deux rivaux historiques, Roger Federer et Rafael Nadal, débute dans sept jours et sa participation dépendait entièrement de la décision de M. Kelly.

Le numéro 1 mondial, qui n’a pas pris la parole lors de l’audience, a finalement obtenu la permission du tribunal de suivre les débats de lundi depuis un autre lieu, tenu secret, avant d’être contraint de retourner dans le centre de rétention à l’issue des audiences.

Selon ses avocats, sa demande de transfert dans un centre où il pourrait s’entraîner en vue de l’Open d’Australie est restée lettre morte.

La fédération australienne de tennis lui a accordé une exemption, au motif de cette infection en décembre, pour participer au premier Grand Chelem de la saison, après que sa demande a été approuvée par deux panels médicaux indépendants, ont souligné ses avocats.

Mais à son arrivée en Australie, les autorités fédérales lui avaient refusé l’entrée, estimant que ses motifs d’exemption ne remplissaient pas les conditions d’entrée sur le territoire.

Le gouvernement australien insiste sur le fait qu’une récente infection ne compte comme une exemption que pour les résidents, et non pour les ressortissants étrangers qui tentent d’entrer dans le pays.

Retenue comme « Djoko » après avoir vu aussi son visa annulé, la joueuse tchèque Renata Voracova, spécialiste du double, a quitté l’Australie samedi.

Lundi, le patron de la fédération australienne Craig Tiley a défendu son organisation contre les critiques l’accusant d’avoir induit les joueurs en erreur à propos des obligations pour entrer dans le pays, déclarant que le gouvernement avait « refusé » de vérifier la validité des exemptions médicales avant l’arrivée des joueurs.

 


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