Les trottinettes électriques en libre-service vont-elles disparaître des rues et des trottoirs parisiens ? C’est le risque si les trois opérateurs autorisés dans la capitale ne proposent pas des solutions efficaces pour limiter les usages dangereux et l’encombrement des rues. Et la mairie de Paris leur a donné un mois pour le faire.
« Toutes les options sont sur la table, dont celle d’arrêter la convention » à l’expiration du contrat en février 2023, a indiqué à l’AFP David Belliard, l’adjoint aux mobilités et à la voirie, à l’issue d’une réunion avec les trois opérateurs à l’Hôtel de Ville, jeudi 29 septembre.
David Belliard et Emmanuel Grégoire, l’adjoint à l’urbanisme, ont « demandé aux opérateurs de revenir d’ici un mois avec des propositions d’innovation et d’évolution du service sur l’occupation de l’espace public et la sécurité« , a résumé un porte-parole de Lime, l’un des trois opérateurs.
Hausse des accidents liés aux trottinettes électriques
En France, 24 personnes sont décédées en 2021 en utilisant des engins de déplacement personnel motorisé (EDPM).
Selon les chiffres communiqués par la préfecture de police à l’AFP, les EDPM ont provoqué 236 accidents à Paris sur le premier semestre 2022, soit une hausse de 52% par rapport à 2021.
Un coût environnemental
La mairie « s’interroge » aussi sur le « rapport coût-bénéfices » des trottinettes, ainsi que sur leur « coût environnemental », a confirmé David Belliard.
D’autant que ce marché rapporte à la ville « moins d’un million d’euros » par an (907.000), indique l’élu écologiste.
Selon le porte-parole de Lime, la mairie a également demandé aux opérateurs de « faire de la pédagogie autour de l’impact écologique positif des trottinettes ».
Un quart des Parisiens déclare utiliser régulièrement une trottinette, selon un sondage publié mercredi par Bolt, tandis que les trois opérateurs soulignent que cette filière représente 800 emplois à Paris.
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