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Affaire Mila : pas de poursuite contre l’adolescente ayant critiqué l’islam

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Palais de justice de Vienne.

Photo: : capture d'écran/Google Maps

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Durée de lecture: 3 Min.

Les propos contre l’islam d’une lycéenne de Nord-Isère ne constituent pas une provocation à la haine, a annoncé ce jeudi le parquet de Vienne, qui classe sans suite la procédure pour « incitation à la haine ».
Le 18 janvier dernier, une vidéo de cette adolescente mineure diffusée dans une discussion personnelle s’était retrouvée à circuler de manière virale sur les réseaux sociaux, lui attirant un déferlement de menaces prises au sérieux. La jeune Mila, lycéenne, a dû être déscolarisée. Cette affaire avait suscité un flot de réactions avec des pro et des anti, certaines personnalités politiques prenant parti.

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Les propos diffusés sont « sans volonté d’exhorter à la haine ou à la violence »
« Les investigations conduites aux fins d’exploitation des propos diffusés, d’analyse de leur dimension contextuelle, de la personnalité de leur auteure et des finalités poursuivies, n’ont révélé aucun élément de nature à caractériser une infraction pénale », a précisé le parquet de Vienne dans un communiqué. « L’enquête a démontré que les propos diffusés, quelle que soit leur tonalité outrageante, avaient pour seul objet d’exprimer une opinion personnelle à l’égard d’une religion, sans volonté d’exhorter à la haine ou à la violence contre des individus à raison de leur origine ou de leur appartenance à cette communauté de croyance », a ajouté le procureur de la République Jérôme Bourrier.
Le parquet a donc procédé au classement sans suite de la procédure qui avait été ouverte le 23 janvier pour « provocation à la haine à l’égard d’un groupe de personnes, en raison de leur appartenance à une race ou à une religion déterminée ».

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Seconde enquête pour « menaces graves » en cours
En revanche, la seconde enquête « ouverte du chef de menaces de mort, menace de commettre un crime, harcèlement et usage de l’identité ou de données d’identification d’autrui en vue de porter atteinte à la tranquillité et à l’honneur » est toujours en cours. Les investigations confiées à la gendarmerie nationale et à ses spécialités en matière de lutte contre la cybercriminalité visent à « identifier et poursuivre les auteurs des menaces graves et réitérées proférées à l’encontre d’une jeune fille mineure ».
Le 23 janvier, France Bleu Isère rapportait que la jeune fille avait déposé plainte après des menaces de mort et qu’une enquête avait été ouverte par le parquet de Vienne. Ces menaces ont été « propagées de manière anonyme et révélant pour certaines d’entre elles des données personnelles et intimes », avait précisé il y a une semaine le parquet de Vienne.