Pécresse veut que les fichés S pour radicalisation soient jugés pour « intelligence avec l’ennemi »

13 décembre 2018 11:40 Mis à jour: 14 décembre 2018 20:06

La présidente (LR) de la région Ile-de-France Valérie Pécresse a souhaité jeudi, comme Marine Le Pen, que les fichés S pour radicalisation puissent être déférés devant la justice pour « intelligence avec l’ennemi », après l’attaque de Strasbourg.

« Il faut qu’on puisse incriminer devant la justice des personnes qu’on sait radicalisées, qu’on sait dangereuses, avant qu’elles commettent un attentat », a expliqué sur Europe 1 Mme Pécresse, qui demande un « outil pénal supplémentaire pour pouvoir lutter contre le terrorisme et la radicalisation ».

Selon elle, « les Français ne comprennent pas qu’il n’y ait pas cette peine d’intelligence avec l’ennemi, parce que nous sommes en guerre contre le terrorisme islamique ».

« Le gouvernement ne doit plus tergiverser: les fichés S pour radicalisation doivent être déférés devant la justice pour intelligence avec l’ennemi et mis hors d’état de nuire« , avait affirmé mercredi la présidente de région sur Twitter.

« Ce qui est important pour moi, c’est qu’on ne peut pas mettre en rétention administrative sans passer par la case justice des milliers de personnes », a expliqué jeudi Mme Pécresse, alors que le président de LR Laurent Wauquiez avait proposé un internement préventif des fichés S les plus dangereux sans évoquer un passage devant les juges.

Les fiches S (pour « sûreté de l’État ») « sont des fiches du renseignement antiterroriste » qui ne « valent pas une enquête judiciaire », a rappelé Mme Pécresse.

Marine Le Pen, la présidente du Rassemblement national (RN, ex-FN), demande pour sa part que les fichés S pour radicalisation puissent être jugés au regard de l’article 411-4 du code pénal sur l’intelligence avec l’ennemi.

Valérie Pécresse a souhaité également, comme Laurent Wauquiez et Marine Le Pen, « expulser les fichés S radicalisés étrangers parce qu’ils sont dangereux et nous avons une procédure dans la loi française qui permet l’expulsion ».

Elle a évoqué aussi la possibilité de « mettre de la reconnaissance faciale dans les gares et dans les transports franciliens ».

Evoquant les 27 condamnations du terroriste présumé de Strasbourg, le président de Debout la France Nicolas Dupont-Aignan a critiqué jeudi sur LCI un « système d’un laxisme inimaginable: cet homme, aux Etats-Unis, en Angleterre, dans la plupart des pays du monde, serait en prison pour 25 ans et n’aurait pas pu commettre son forfait ».

Il a plaidé pour davantage de places de prison, fermer les « 120 mosquées salafistes » de France, arrêter « préventivement » les fichés S ou les doter d’un bracelet électronique « pour les moins dangereux » d’entre eux.

LG avec AFP

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