« Plus on teste, plus on trouve, plus on panique », explique le Dr Gérald Kierzek

Par Emmanuelle Bourdy
8 janvier 2022 11:46 Mis à jour: 8 janvier 2022 11:46

Dans une interview accordée à La Dépêche du Midi, le Dr Gérald Kierzek s’est exprimé au sujet du variant Omicron qui est un « nouveau virus, heureusement moins grave ». Selon lui, « plus on teste, plus on trouve et plus on panique ». Il propose donc de repenser la stratégie « Tester, tracer, isoler », face à ce variant.

Le médecin urgentiste Gérald Kierzek, qui multiplie les interventions, s’est confié dans les colonnes de La Dépêche du Midi à propos des tests massifs effectués parmi la population dans un contexte sanitaire où Omicron se répand rapidement, ses symptômes étant plus légers que ceux des précédents variants.

L’argent des tests pourrait être « dépensé plus efficacement »

« On teste trop et pas assez à la fois », a tout d’abord lancé le chroniqueur santé. En raison de la contagiosité d’Omicron, « contre laquelle on ne peut pas lutter », il a expliqué que l’argent utilisé pour tester pourrait être « dépensé plus efficacement ». « Ces tests sont réalisés sur des gens qui ne sont pas malades – et il ne faut pas confondre cas malades et cas positifs – ce qui est parfaitement inutile d’un point de vue médical », a-t-il ensuite avancé. « Dit autrement, détecter des cas positifs alors que les gens ne sont pas malades et ne vont pas l’hôpital, ça n’a pas d’intérêt majeur », a-t-il encore précisé.

De surcroît, on se retrouve par là-même dans un « cercle vicieux assez terrible » puisqu’« au final, plus on teste, plus on trouve et plus on panique ». Un point qui affecte d’ailleurs particulièrement les enfants. « Nous sommes en train de créer une génération d’hypocondriaques et d’anxieux. C’est tout simplement honteux ! », a martelé le médecin urgentiste.

Pour étayer ses propos, le directeur médical de Doctissimo a pris comme exemple l’épidémie de grippe ou de gastro-entérite, en demandant si dans ces cas-là, on testait tout le monde. « La réponse est bien sûr non », a-t-il indiqué.

En revanche, Gérald Kierzek a souligné que l’on ne dépistait pas assez « puisqu’on sait pertinemment que le nombre de personnes infectées est largement supérieur à celui des personnes détectées positives ».

« Il faut faire davantage confiance à la médecine générale »

Il a ajouté qu’il fallait davantage faire confiance « à la médecine générale pour gérer cette vague Omicron », donnant au passage quelques conseils de « bon sens », à savoir s’isoler et rester chez soi lorsqu’on a des symptômes. Et dans le cas où il n’y en a pas, il préconise « les barrières que sont le lavage de mains et le masque afin de protéger les autres ».

Selon lui, la méthode « Tester, tracer, isoler » – qui « correspondait à un moment de l’histoire, lorsque nous luttions contre un virus avec d’autres caractéristiques et surtout sans vaccin » –  est désormais caduque avec Omicron. « Il nous faut donc une nouvelle doctrine », a-t-il poursuivi.

Il a en outre mentionné le « réseau Sentinelles », qui est « un dispositif épidémiologique très performant » qui « pourrait très bien convenir à la surveillance du Covid, y compris de ses différents variants », a-t-il stipulé.


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