Ainsi que l’a fait savoir l’Élysée, Emmanuel Macron ne participera pas à la grande émission politique organisée par BFMTV le 23 mars prochain. Marine Le Pen lui a emboîté le pas et s’est désistée elle aussi. Du coup, la chaîne a purement et simplement annulé la soirée.
Les candidats à la présidentielle devaient tous participer à un débat organisé par BFMTV ce mercredi 23 mars 2022. Mais après le désistement de deux candidats, Emmanuel Macron tout d’abord suivi de Marine Le Pen, la chaîne de télévision a préféré annuler cette soirée électorale. Une décision qui a notamment provoqué la colère de Philippe Poutou sur Twitter.
En guise d’excuses, l’Élysée a expliqué que le président sortant avait « des engagements par ailleurs » incompatibles avec sa participation à une émission de télévision, sans donner plus de précisions. De son côté, BFMTV a annoncé dans un communiqué que « dans cette dernière ligne droite avant le premier tour et les règles strictes des temps de parole des candidats et candidates, BFMTV préfère imaginer d’autres types de dispositifs pour questionner les candidats sur leurs programmes ».
« Le scandale continue »
À la suite de quoi, très mécontent, le candidat du NPA Philippe Poutou a tweeté ce mercredi après-midi : « Une soirée électorale était prévue sur BFM le 23 mars. Elle vient d’être annulée car deux candidats importants refusent d’y être. Les règles du temps de parole et leur acceptation par les médias permettent donc à ces candidats d’empêcher les autres de parler. Le scandale continue. »
Une soirée électorale était prévue sur BFM le 23/03. Elle vient d’être annulée car 2 candidats « importants » refusent d’y être. Les « règles » du temps de parole et leur acceptation par les médias permettent donc à ces candidats d’empêcher les autres de parler. Le scandale continue.
— Philippe Poutou (@PhilippePoutou) March 16, 2022
Sur LCI le 7 mars dernier, Emmanuel Macron avait indiqué qu’il ne participerait pas à un débat avec l’ensemble des candidats avant le premier tour des élections présidentielles, prévu le 10 avril prochain. Pour toute explication il avait avancé qu’« aucun président en fonction qui se présentait ne l’a fait », citant ses prédécesseurs, le général De Gaulle, François Mitterrand, Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy. Il ne voyait donc pas « pourquoi [il] ferait différemment ».
Néanmoins, ce lundi 14 mars, le chef de l’État a assisté à la première grande soirée « présidentielle », La France face à la guerre. Seulement huit candidats sur douze étaient invités sur le plateau de TF1, ce qu’a fortement déploré Jean Lassalle. Ce dernier, ayant été évincé de ce débat télévisé – ainsi qu’il l’a exprimé dès le lendemain à l’occasion de la Rencontre des libertés locales qui s’est déroulée à Montrouge – a confié que pour cette raison, il envisageait « fortement » de se retirer de la présidentielle.
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