Trafic de stupéfiants: quinze personnes mises en examen à Saint-Ouen

Par Epoch Times avec AFP
22 avril 2023 10:10 Mis à jour: 22 avril 2023 12:48

Quinze personnes ont été mises en examen jeudi et vendredi pour trafic de stupéfiants suite au coup de filet mené contre un important point de deal du centre-ville de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis), a indiqué le parquet de Bobigny.

Vingt-et-un individus ont été arrêtés en début de semaine dans le cadre d’une enquête menée par un juge d’instruction de Bobigny contre le trafic de stupéfiants de la place du 8 Mai 1945, un haut lieu du deal situé à trois cents mètres à peine de la mairie de Saint-Ouen.

Sur les quinze individus présentés au juge d’instruction, le parquet a requis la détention provisoire pour huit et sept ont été placés sous contrôle judiciaire, a-t-il détaillé. Les six autres interpellés non poursuivis à ce stade « seront reconvoqués ultérieurement », a ajouté le parquet. L’enquête est ouverte des chefs de trafic de stupéfiants, blanchiment, association de malfaiteurs et détention d’armes.

Des tensions croissantes entre riverains et dealers

Cette vaste opération policière survient dans un contexte de tensions croissantes entre riverains et dealers alors que l’activité illégale du 8 Mai 45 a gagné en ampleur depuis l’assèchement de la vente de cannabis dans les cités Michelet et des Boute-en-Train, qui étaient tenues par des clans rivaux.

« Après une opération choc, il s’agit d’empêcher que le point de deal soit repris ou qu’il renaisse. Il y a des patrouilles quotidiennes », a déclaré à l’AFP une source policière. Les perquisitions ont abouti à la saisie de 63.000 euros en numéraire, 26 kilos de cannabis d’une valeur marchande estimée à 260.000 euros, 650 g de cocaïne et de nombreux vêtements et accessoires de luxe, avait rapporté mardi une source proche de l’enquête.

Condamné, le chef du trafic de la cité est en fuite au Maroc

Depuis deux ans, les autorités accentuent la pression pour tenter de juguler le trafic à Saint-Ouen.

Plaque tournante du deal du fait de sa proximité avec Paris, la ville de 50.000 habitants se gentrifie et accueille un nombre croissant d’entreprises et de services de l’État. Elle hébergera sur son territoire le village des athlètes des Jeux olympiques de 2024.

En parallèle, le tribunal de Bobigny a condamné vendredi à la peine maximale de dix ans de prison le chef du trafic de la cité des Boute-en-train, en fuite au Maroc, dont le réseau était jugé depuis huit jours. Plusieurs de ses lieutenants ont écopé de six et sept années de prison.

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