Randonneur disparu en Italie: la zone de recherches se resserre

Par Epoch Times avec AFP
18 août 2019 21:38 Mis à jour: 18 août 2019 21:48

Une centaine de spécialistes et des dizaines de bénévoles étaient à l’oeuvre dimanche dans une zone resserrée dans le sud de l’Italie pour tenter de retrouver Simon Gautier, un jeune randonneur français qui s’est blessé il y a neuf jours.

Sous un soleil de plomb, des équipes de pompiers spécialisés, des équipes cynophiles, des membres des secours alpins, un hélicoptère mais aussi des drones inspectaient chaque recoin de cette côte escarpée où la montagne et les falaises se jettent dans la mer. Des dizaines de bénévoles, des bergers et des habitants mais aussi une vingtaine de proches du jeune homme étaient également présents autour de Policastro Bussentino, à près de 200 km au sud de Naples.

  • Des traces de sang au bord de l’un des sentiers en cours d’analyse

« Mais tous les sentiers qui pouvaient être parcourus à pied ont été inspectés. Désormais l’essentiel des recherches est du fait des experts », a expliqué à l’AFP un responsable des forces de l’ordre. Les secouristes ont retrouvé des traces de sang au bord de l’un des sentiers et des analyses étaient en cours pour déterminer si c’est celui de Simon Gautier, a-t-il ajouté.

Ce Français de 27 ans qui vit depuis deux ans à Rome pour rédiger une thèse en histoire de l’art, avait prévu une randonnée en solitaire de Policastro Bussentino à Naples. Il avait d’ailleurs envoyé à ses proches une photo de son sac à dos: de l’eau, des vivres, un livre…

Des images de caméras de surveillance le montrent arrivant à la gare de Policastro Bussentino le jeudi 8 août vers 16H00, vêtu d’un débardeur noir et d’un bermuda en jeans. Il s’est arrêté acheter une bouteille d’eau, puis il a pris la route.

Vendredi 9 août, peu après 9H00, il a appelé les secours avec son téléphone portable. Selon l’enregistrement de l’appel, il a déclaré être tombé d’une falaise et s’être cassé les deux jambes, mais sans pouvoir dire où il se trouvait, « au milieu de nulle part, sur la côte ».

  • Géolocalisation compliquée, peu d’antennes dans cette région

« Dès le moment où l’appel à l’aide de Simon est parvenu aux carabiniers, les opérations ont débuté immédiatement pour géolocaliser le téléphone », a assuré la préfecture de Salerno, dont dépend la zone, dans un communiqué samedi. Mais cette géolocalisation est compliquée, parce qu’il y a très peu d’antennes dans cette région inhabitée.

Selon les proches de Simon Gautier, les secours ont mis du temps à se mobiliser. Le premier hélicoptère n’a décollé que le 10 août dans l’après-midi et les équipes à terre sont longtemps restée bien peu nombreuses pour une zone de recherches escarpée de plus de 140 km2.

Mais des équipes de secours alpin sont arrivées en renfort samedi et la zone de recherches a été nettement resserrée. L’ambassadeur de France en Italie, Christian Masset, s’est également rendu sur place dimanche.

Des témoins et des « données techniques » liées à son téléphone laissent penser qu’il a passé la nuit du 8 au 9 août sur une plage puis est reparti peu après 6H30 le lendemain matin, a expliqué le responsable des forces de l’ordre. Depuis cette plage, il n’a pu emprunter que trois sentiers. Mais quand il a appelé à l’aide moins de trois heures plus tard, il a expliqué avoir perdu le sentier.

  • Les amis du jeune homme  gardent espoir

Après neuf jours d’angoisse, les amis du jeune homme assurent garder l’espoir: selon eux, Simon Gautier est « très sportif et organisé », il avait bien préparé son voyage et il avait des réserves de vivres et d’eau.

Mais la chaleur est étouffante pendant la journée. Et « il y a des loups et des sangliers dans cette zone, c’est un danger, surtout la nuit », a reconnu le responsable des forces de l’ordre. Dans la soirée, une veillée étaient prévue dans le village de Scario, le plus proche de la zone de recherches, où une messe en plein air a été dite en fin d’après-midi pour les secours et le jeune homme.

 

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