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Retraites: empêcher le texte d’abrogation serait «aussi déflagrateur» que le 49.3, dit Mathilde Panot

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La présidente du groupe LFI Mathilde Panot.

Photo: LUDOVIC MARIN/AFP via Getty Images

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La présidente du groupe LFI Mathilde Panot a estimé jeudi qu’empêcher le vote du texte visant à abroger la réforme des retraites aurait un effet « aussi déflagrateur » que le 49.3 utilisé en mars pour faire passer ce texte.
« Si le gouvernement décide de mettre la pression sur l’Assemblée nationale pour que la proposition de loi soit déclarée irrecevable, et donc qu’elle ne puisse pas être examinée le 8 juin, alors ça aura un effet aussi déflagrateur que le 49.3 l’a eu », a-t-elle affirmé sur BFMTV et RMC. Après l’emploi de cet article de la Constitution pour faire adopter la réforme des retraites sans vote, « des jeunes sont sortis par milliers pour dire : nous ne sommes pas d’accord avec cette manière autoritaire », a-t-elle ajouté.
Mercredi Élisabeth Borne a jugé  « inconstitutionnelle » la proposition de loi portée par le groupe parlementaire indépendant Liot visant à abroger la réforme des retraites, et qui est au menu de l’Assemblée nationale le 8 juin. Les groupes de la majorité souhaitent eux recourir à l’article 40 de la Constitution qui permet de soulever l’irrecevabilité financière du texte.
« Un précédent extrêmement grave pour notre démocratie »
Pour Mme Panot, « ce n’est pas possible d’avoir un gouvernement qui bouche l’ensemble des issues démocratiques jusqu’à nous empêcher, ce qui serait un précédent extrêmement grave pour notre démocratie, de discuter d’un texte ».
« Cette réforme des retraites empoisonne le quinquennat d’Emmanuel Macron. Vous croyez qu’ils peuvent continuer encore quatre ans comme cela ? Vous croyez que les gens vont tourner la page ? (…) C’est hors de question », a-t-elle ajouté.
Interrogé sur le même sujet, le député RN Jean-Philippe Tanguy dit son espoir « que les macronistes ne vont pas pourrir cette journée, ne vont pas empêcher le débat ». « Ça rouvrirait un conflit en France, ça mettrait du sel sur une cicatrice qui n’est évidemment pas refermée, contrairement à ce que croit madame Borne », a-t-il ajouté sur Franceinfo.