Stade de France : Marine Le Pen dénonce une destruction « volontaire » des images violentes de la vidéosurveillance

Marine Le Pen.
Photo: : NICOLAS MAETERLINCK/AFP/Getty Images
Marine Le Pen a estimé que la destruction d’images de vidéosurveillance des violences au Stade de France était « volontaire », accusant notamment Gérald Darmanin d’avoir voulu « couvrir » des « mensonges énormes ».
Ces images, qui sont systématiquement détruites au bout de sept jours, sauf réquisition de la justice, comme le prévoit la loi, n’ont pas été conservées, a-t-on appris lors d’auditions par le Sénat jeudi, ce qui « porte à croire qu’on a sciemment laissé détruire des pièces à conviction compromettantes », selon le chef de file des sénateurs LR (Les Républicains) Bruno Retailleau.
« J’ai tout de suite été stupéfait, j’ai trouvé que c’était très grave », a commenté David Assouline, vice-président PS (Parti socialiste) de la commission des lois du Sénat, vendredi sur franceinfo, dénonçant un « manque de coordination incroyable » du préfet de police et des responsables politiques.
« Ça s’appelle couvrir ses traces »
« Ça s’appelle couvrir ses traces », a réagi ce vendredi 10 juin Marine Le Pen, candidate RN (Rassemblement National) aux législatives dans le Pas-de-Calais, sur BFMTV et RMC : « je n’ose pas imaginer que nos dirigeants soient incompétents au point de ne pas avoir immédiatement, compte tenu de l’écho que cette affaire du Stade France a eu, (…) demandé que leur soient transmises les vidéos surveillance. Donc c’est volontaire » et « c’est une destruction de preuves par inaction », a-t-elle ajouté.
L’ex-candidate à la présidentielle s’en est prise aux ministres de l’Intérieur Gérald Darmanin et de la Justice Eric Dupond-Moretti : « Le fait qu’il n’y ait pas de vidéosurveillance permet de couvrir leurs mensonges énormes qui ont été révélés hier dans le cadre de l’audition », a-t-elle dit, évoquant en particulier « la fable des 40.000 personnes qui avaient des faux billets ».
Les témoignages et les images envisagés pour une enquête
La députée Aurore Bergé LREM (La République En Marche) à l’Assemblée assure par contre qu’il existe « suffisamment d’éléments ». « On a suffisamment d’éléments qui permettent qu’on ait une enquête », notamment des images « tournées de multiples fois, et par les journalistes, et par des supporters ».
« Les images, vous les avez, elles existent, et on a énormément de témoignages et d’images » qui devraient « permettre quand même d’éclairer » les enquêteurs, a-t-elle estimé sur RMC.
Interrogée pour savoir si elle regrettait néanmoins la disparition de certaines d’entre-elles, Aurore Bergé a fait valoir que c’est à la police et la justice « qu’il faudra poser la question ».
Pourquoi Gérald Darmanin a-t-il alors, dès les jours suivants les incidents, rejeté la responsabilité sur les supporters anglais ? Il a ensuite « reconnu les différentes responsabilités » lors de son audition devant le Sénat, a fait valoir la députée à propos du mea culpa du ministre.
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