Pourquoi les taux de myocardite augmentent-ils en Europe ?

Le ministre allemand de la Santé, Karl Lauterbach, à droite, administre un vaccin Pfizer à un homme au centre de vaccination du Palais des sports et des congrès de Schwerin, en Allemagne, le 17 janvier 2022.
Photo: Jens Buettner/Pool via AP
Depuis le début de ma carrière, en 2019, de journaliste en quête de vérité, j’ai fait des reportages sur des sujets peu couverts – qu’il s’agisse de la réussite croissante des minorités, des conséquences désastreuses du manque de financement des services policiers et de thérapies psychédéliques révolutionnaires.
Consciemment ou non, j’en suis venu à me donner pour mission de mettre en lumière les injustices, le contrôle autoritaire des États, la négligence et les abus, et la corruption institutionnelle. Des sujets peu médiatisés.
Depuis le début de la pandémie, je ne me suis pratiquement pas intéressé, d’un point de vue journalistique, aux vagues successives du Covid‑19, aux changements de politique et aux mesures gouvernementales visant à prévenir la propagation du Covid‑19. Il semble que suffisamment de journalistes, de différents horizons, couvrent cette question.
Cependant, au sujet de la myocardite induite par le vaccin, j’ai constaté la totale désinformation des médias. En tant que jeune homme de 20 ans, cette question me touche personnellement, car les jeunes hommes de moins de 25 ans constituent le groupe d’âge le plus touché par les effets adverses de la vaccination contre le Covid‑19.
Pour tout savoir sur la question (fréquence, gravité et biologie), je vous invite à lire la première partie, « La vérité sur la myocardite induite par les vaccins ».
Cela fait plusieurs semaines que j’essaie de trouver des données fiables sur la prévalence de la myocardite au Canada ou aux États‑Unis, mais je n’ai pas réussi. Cependant, je suis tombé sur les données de deux pays qui semblent suivre de près cette question : l’Allemagne et la France.
Les résultats sont accablants.
Tout d’abord, jetons un coup d’œil du côté de l’Allemagne. Le graphique suivant présente les nombres de cas de myocardite par mois chez les 16 à 39 ans rapportés dans les hôpitaux allemands, de janvier 2019 à septembre 2021.

Certains pourraient affirmer : « Le Covid induit des myocardites, expliquant cette hausse. »
Or, au début de la pandémie de Covid (en janvier 2020), le nombre de cas rapportés de myocardite a diminué. Il a continué de baisser au cours des quelques mois suivants (mai‑septembre 2020).
Au milieu de l’année dernière, quel événement aurait pu entraîner une forte augmentation des cas de myocardite (pour certaines catégories d’âge) ?
Cela pourrait‑il être dû à une intervention médicale généralisée ?
Peut‑être certains diront que l’Allemagne est un cas à part et que ce ne sont là que des spéculations irréfléchies. Regardons la France. Le graphique suivant présente les nombres de myocardites, par année, de 2017 à 2021, en France.

Les codes orange et rouge correspondent tous deux à des myocardites (le rouge correspond aux cas de myocardite non précisés).
Immanquablement, lorsque l’on suggère que la myocardite est induite par le vaccin, des opposants répliquent par réflexe que le Covid provoque également des myocardites.
Or, tel que le montre ce graphique, au cours de la première année de pandémie, en 2020, les cas de myocardite ont diminué.
Ils n’ont augmenté qu’en 2021, l’année où les vaccins ont commencé à être administrés.
Cela est impossible à prouver avec une certitude absolue, mais ces données indiquent clairement que la vaccination de masse dans ces pays européens a entraîné une augmentation des taux de myocardite (les cas sont plus fréquents chez les jeunes hommes de moins de 40 ans).
Pour être clair, il ne s’agit pas ici d’un argument contre la vaccination. Les vaccins continuent de prévenir le développement de formes graves du Covid‑19 et la mort. Pour les personnes âgées et les personnes immunodéprimées, la vaccination est recommandée à juste titre.
Il n’y a guère de débat à ce sujet.
Cependant, chez les jeunes hommes, la corrélation entre la myocardite et le vaccin est incontestable. Et les données disponibles suggèrent que la myocardite induite par le vaccin survient plus fréquemment que celle induite par l’infection au Covid‑19, pour cette tranche d’âge et sexe.
Comme l’a révélé le mois dernier une analyse rigoureuse réalisée par des chercheurs d’Oxford, les deuxième et troisième doses de vaccin Pfizer ainsi que les première et deuxième doses du vaccin Moderna sont associées à des taux de myocardite post‑vaccinale supérieurs aux taux de myocardite infectieuse chez les hommes de moins de 40 ans.
Comme le soutien le Dr Vinay Prasad, le risque de myocardite peut être diminué en n’administrant qu’une seule dose de vaccin contre le Covid-19 pour cette tranche d’âge et en limitant l’utilisation du vaccin Moderna, comme l’ont fait de nombreux pays. Certaines données indiquent également qu’espacer adéquatement les deux doses peut également réduire le risque de myocardite.
Ne pas prendre ces mesures et promouvoir aveuglément la vaccination universelle conduira beaucoup plus de jeunes hommes en bonne santé à souffrir d’une maladie cardiaque totalement évitable.
La myocardite, une affection mineure ?
Pour ceux qui estiment que la myocardite est une affection mineure et la plupart du temps « bénigne », voici une situation de cas TYPIQUE de myocardite (quelle qu’en soit la cause) :
1) 3 à 6 mois d’activité physique limitée. Pas de sport athlétique ni de compétition. Porter des manuels scolaires lourds et monter des escaliers peut être contre‑indiqué.
2) Prise de médicaments tels que des bêta‑bloquants ou des inhibiteurs de l’enzyme de conversion de l’angiotensine (ECA), qui peuvent avoir des effets secondaires indésirables.
3) Cicatrices dans la région du cœur visibles sur un scanner IRM.
4) Risque de complications cardiaques tout au long de la vie.
Donc, oui, la plupart des cas de myocardite dus au vaccin seront relativement « bénins » par rapport à un cas « grave » (insuffisance cardiaque ou décès) – tout comme la dépression chronique est relativement « bénigne » par rapport à la schizophrénie.
Cela ne veut pas dire que la première est insignifiante ou qu’elle doit être minimisée comme le font les autorités de santé publique et l’ensemble des médias grand public.
De plus en plus de footballeurs professionnels souffrent de problèmes cardiaques
L’une des tendances les plus alarmantes de ces derniers mois est l’augmentation du nombre de joueurs de football professionnels européens chez qui on a diagnostiqué une myocardite ou d’autres maladies cardiaques.
Trois exemples récents, pour le mois de janvier seulement :
1) Alphonso Davies, star du football canadien de 21 ans, jouant en Allemagne. (Fait amusant : j’ai été à l’école avec sa petite amie Jordyn Huitema, également footballeuse professionnelle jouant à Paris) ;

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