Travail forcé des Ouïghours : extension de Zara refusée à Bordeaux, 79 marques répertoriées sur « la liste de la honte »

Par Epoch Times avec AFP
1 décembre 2021 07:37 Mis à jour: 1 décembre 2021 16:28

L’enseigne Zara France s’est vu refuser l’extension d’un magasin à Bordeaux en raison d’une enquête administrative en cours sur le possible recours au travail forcé des Ouïghours en Chine par le groupe espagnol Inditex, maison mère de la marque d’habillement.

Zara France demandait le doublement de la surface de son magasin situé dans le centre de Bordeaux, rue Sainte-Catherine, pour la porter de 1098 m2 à 2070 m2.

Cette décision émise le 9 novembre dernier, la commission départementale d’aménagement commercial (CDAC) chargée d’examiner la requête a émis un « avis défavorable » au projet, avec 3 voix contre, 1 voix pour et 6 abstentions, a rapporté le 29 novembre des élus membres de la commission.

« La liste de la honte »

Des milliers de Ouïghours détenus dans des camps de concentration ont été transférés dans des usines appartenant aux chaînes d’approvisionnement de 79 marques connues mondialement dans la technologie, le textile et l’automobile.

Sur son compte Instagram, le député européen Raphaël Glucksmann a indiqué avoir procédé à une mise à jour de « la liste de la honte », 79 marques « accusées de bénéficier du travail forcé des Ouïghours ».

Calvin Klein ou Tommy Hilfiger ont disparu. Par ailleurs, les marques Nike, Fila, Puma, The North Face, Ralph Lauren, Zara, Victoria’s Secret, mais aussi le groupe SMCP (Maje et Sandro) sont toujours enregistrées.

« Nous avons mené des campagnes depuis 2020 contre les multinationales qui s’enrichissent sur le dos d’un peuple en esclavage. Certaines ont accédé à nos demandes. D’autres non », informe le député européen.

« Il faut désormais que la puissance publique agisse », pointe Raphaël Glucksmann, rajoutant qu’il ne « lâchera pas la Commission européenne » jusqu’à ce que « ‘l’import ban’ promis soit mis en place ».

Plus d’un million de personnes exploitées et torturées

Plusieurs gouvernements dont les États-Unis affirment que Pékin se livre à un génocide contre les Ouïghours et d’autres peuples turcs du Xinjiang, où les experts estiment que plus d’un million de personnes sont incarcérées dans des centres de rééducations en Chine, où ils seraient exploités et torturés.

Un mirador sur une installation de haute sécurité près de ce que l’on pense être un camp de rééducation où sont détenues des minorités ethniques majoritairement musulmanes, à la périphérie de Hotan, dans la région chinoise du Xinjiang (nord-ouest). (Photo : GREG BAKER/AFP via Getty Images)

 

 


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