Venezuela: des sanctions financières contre le régime de Maduro

26 août 2017 07:00 Mis à jour: 26 août 2017 00:45

La Maison Blanche a imposé vendredi de nouvelles sanctions au Venezuela visant à restreindre l’accès du régime de Nicolas Maduro au système financier américain.

Limiter l’accès aux marchés de capitaux

Déterminé à démontrer que son pays ne resterait pas « immobile » face à « l’effondrement » du Venezuela, le président américain Donald Trump a signé un décret qui limite l’accès de Caracas aux marchés de capitaux dont il a besoin. Le texte prévoit en particulier l’interdiction d’acheter de nouvelles obligations émises par le gouvernement du Venezuela ou la compagnie pétrolière nationale PDVSA.

Riche en ressources pétrolières mais pauvre en liquidités, le pays, dont la dette est estimée à plus de 100 milliards de dollars, redoute le spectre d’un défaut de paiement. Le président Nicolas Maduro, très impopulaire selon les sondages, est confronté depuis plus de quatre mois à des manifestations de l’opposition qui réclame sa démission. « Ces mesures ont été soigneusement calibrées pour priver la dictature Maduro d’une source cruciale de financement », a souligné la Maison Blanche, qualifiant le régime en place de « dictature »« Les Etats-Unis réitèrent leur appel au Venezuela à restaurer la démocratie, organiser des élections libres et équitables, libérer immédiatement et sans conditions tous les prisonniers politiques et mettre fin à la répression du peuple vénézuélien », ajoute l’exécutif américain.

Pas « d’option militaire »

« Le statu quo est inacceptable », a martelé le secrétaire américain au Trésor Steven Mnuchin, précisant que des dérogations avaient été prévues, en particulier pour l’aide humanitaire, afin de frapper le régime mais d’éviter que les Vénézueliens n’en soient les victimes. Caracas a immédiatement dénoncé, par la voie de son ministre des Affaires étrangères, Jorge Arreaza, la « pire agression » qui soit contre le peuple. De son côté, la présidente de l’Assemblée constituante vénézuélienne Delcy Rodriguez a dénoncé une « guerre économique » menée par les Etats-Unis. Cette assemblée, dont les membres sont tous issus du parti au pouvoir, a prévu de siéger deux ans. Elle a pour mission de réécrire la Constitution de 1999 promulguée par le défunt Hugo Chavez. L’opposition accuse Nicolas Maduro de vouloir en fait accroître ses pouvoirs et prolonger son mandat qui s’achève normalement en janvier 2019.

Washington et Caracas n’ont plus d’ambassadeurs respectifs depuis 2010 mais conservent des liens économiques et commerciaux étroits, avant tout dans l’industrie pétrolière. La Maison Blanche a par ailleurs exclu vendredi toute action militaire américaine au Venezuela à court terme. Deux semaines après les déclarations de Donald Trump qui avait suscité la surprise en évoquant une possible « option militaire » au Venezuela, l’exécutif américain s’est montré extrêmement prudent sur cette éventualité. « Nous étudions toujours un vaste éventail d’options », a déclaré le général HR McMaster, conseiller à la sécurité nationale. « Toute décision serait prise en conjonction avec nos partenaires dans la région et aucune action militaire n’est prévue dans un futur proche ». Nombre de pays de la région – Brésil, Colombie, Pérou, Chili, Mexique ou encore Equateur – avaient fortement rejeté la perspective d’un recours à la force.

 

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