Le « ras-le-bol » chez les pompiers comme « aux urgences »

Par Epoch Times avec AFP
2 août 2019 07:37 Mis à jour: 2 août 2019 13:04

« Il y a un malaise comme il y a dans les urgences », a déclaré Grégory Allione, président de la fédération nationale des sapeurs-pompiers de France (FNSPF) sur RTL.

Grégory Allione, a comparé vendredi le malaise des pompiers à celui des urgences, en appelant à une « réorganisation du système », plus d’un mois après le début d’un mouvement de grève chez les pompiers professionnels.

« Nous acheminons toute cette détresse, toute cette « bobologie », tout ce qui n’est pas nécessairement de l’urgence, nous l’acheminons aux services des urgences » devenus de « vrais dispensaires », regrette Grégory Allione, « complètement en phase » avec Patrick Pelloux, président de l’Association des médecins urgentistes de France (Amuf).

Selon le président de la FNSPF, avec le vieillissement de la population, la désertification médicale ou la réorganisation de cliniques, « nous faisons ce que d’autres faisaient auparavant » en « comblant le manque de services publics dans les territoires ».

Il y a une nécessité de réviser le « schéma entre les pompiers et les urgences », a-t-il déclaré. La grève des urgences, démarrée mi-mars à Paris, touche désormais plus de 200 services selon le collectif Inter-urgences, qui réclame plus de lits, d’embauches et des hausses de salaires.

Par ailleurs, le président de la FNSPF a rappelé qu’Emmanuel Macron s’est prononcé pour un numéro d’urgence unique, regroupant tous les appels d’urgence (police, pompiers, Samu…) sur une même plateforme et qui permettra que « l’ensemble des services publics travaillent ensemble ». Aucune date de mise en œuvre n’a cependant été arrêtée.

Un mouvement de grève, à l’appel de sept des neuf syndicats de pompiers professionnels, est en cours depuis le 26 juin et jusqu’au 31 août pour exprimer leur « ras-le-bol » face à un État qui selon eux, les « laisse démunis face à la multiplication des interventions et parfois des agressions ». Ils réclament plus de moyens et une revalorisation salariale.

Manifestation des pompiers contre la réduction des effectifs à Paris. (Photo : JACQUES DEMARTHON/AFP/Getty Images)

Cette grève est avant tout symbolique car les pompiers ont une obligation de service minimum et des personnels sont réquisitionnés pour assurer leurs interventions, avec des équipes parfois réduites.

Les pompiers ont fait 4,5 millions d’interventions en 2018, soit une toutes les 7 secondes, dont 80% pour les secours aux personnes et 6% pour les incendies.

 

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