Val-d’Oise : il défend son fils agressé par des dizaines de jeunes et « frappe dans le tas » à coups de barre de fer et de katana

Par Paul Tourège
31 octobre 2020 02:21 Mis à jour: 31 octobre 2020 02:21

Un père de famille qui avait frappé les agresseurs de son fils dans le cadre d’une bagarre générale a été condamné pour « violences aggravées ». 

Le mercredi 28 octobre 2020, Joachim D., un père de famille de 48 ans soupçonné d’avoir commis des violences pendant une rixe, comparaissait devant la justice.

Les faits qui lui étaient reprochés remontent au 15 juin 2019 et s’étaient déroulés sur un parking de Magny-en-Vexin, une commune d’environ 5650 habitants établie à une cinquantaine de kilomètres au nord-ouest de Paris.

Âgé de 17 ans, le fils du quadragénaire avait été pris à partie par plusieurs dizaines de jeunes individus parfois armés à l’occasion d’une fête foraine. Une scène qui se répétera à trois reprises avant que le père de l’adolescent ne décide d’intervenir pendant que son fils est roué de coups sur le parking de la résidence des Cosaques.

Si le quadragénaire avait prévenu les gendarmes lors de la première altercation, il décide cette fois-ci d’intervenir lui-même, s’empare d’un katana ainsi que d’une barre de fer et se précipite sur le parking pour en découdre avec les agresseurs.

« J’ai vu une quarantaine de personnes arriver vers mon fils. Ma réaction a été de prendre sa défense », a expliqué le prévenu, dont les propos ont été rapportés par les journalistes du Parisien, pendant l’audience du 28 octobre 2020. « J’étais pris par la panique », a-t-il ajouté.

Le père de la jeune victime explique avoir ensuite « frappé dans le tas » pour « sauver son fils ». Dans la mêlée, il porte notamment un coup de barre de fer à l’un des agresseurs, lui occasionnant 4 points de suture et 2 jours d’ITT.

« Je me rappelle avoir touché quelqu’un. Mais je n’ai pas vu. J’avais été gazé », raconte Joachim D.

12 mois de prison dont 6 mois ferme

Une fois sur les lieux, les gendarmes assistent à une scène où règne la plus grande confusion et relèvent plusieurs blessés. Ils retrouveront également des armes sur place et indiquent que les parents de certains jeunes impliqués dans la rixe n’ont pas hésité à participer à l’empoignade générale.

Selon Le Parisien, l’enquête menée par les militaires a permis d’établir que les esprits de plusieurs des protagonistes de la rixe s’échauffaient déjà depuis plusieurs semaines. Des messages d’invectives et de menaces ont notamment été relevés sur les téléphones des participants.

D’après les gendarmes, la bagarre générale aurait pu avoir pour origine un motif futile : un bas de survêtement du PSG que le fils du père de famille avait prêté à son ex-petite amie et qu’il insistait pour récupérer.

Faisant état d’un « comportement irresponsable » de la part du prévenu et d’une « riposte complètement disproportionnée », le procureur de la République demandera au tribunal de condamner Joachim D. à une peine d’un an de prison dont six mois avec sursis probatoire.

Le tribunal a suivi les réquisitions de l’avocat général, sans toutefois délivrer de mandat de dépôt à l’encontre de l’accusé. Une injonction de soins a également été prononcée.

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