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Veillée en mémoire de Tiananmen à Hong Kong: « combattre le mensonge par la vérité », le défi lancé par trois pro-démocrates condamnés à la prison

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L'activiste politique et avocat Chow Hang-tung s'adresse aux médias après avoir quitté le poste de police de Tsuen Wan, un jour après avoir été arrêtée à Hong Kong le 5 juin 2021.

Photo: PETER PARKS/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 3 Min.

Un tribunal de Hong Kong a condamné samedi trois anciens organisateurs d’une veillée en mémoire de Tiananmen à quatre mois et demi de prison pour avoir refusé de transmettre des informations à la police de la sécurité nationale.
La veillée annuelle, en hommage aux victimes de la répression sanglante de manifestants pro-démocratie du 4 juin 1989 sur la place Tiananmen à Pékin, a été interdite en 2020 quand les autorités chinoises se préparaient à imposer la loi sur la sécurité nationale pour juguler l’opposition à Hong Kong.
Trois dirigeants de l’Alliance de Hong Kong – qui a organisé la veillée pendant trois décennies – ont été jugés la semaine dernière de ne pas avoir remis de documents, notamment des procès-verbaux de réunions et des historiques de transactions financières. Les autorités avaient exigé la remise de ces documents au motif que le groupe était soupçonné d’être un « agent de l’étranger ».
« L’insubordination, la seule façon d’être humain »
Chow Hang-tung, qui a été emprisonnée avec deux autres membres importants de l’Alliance, Tang Ngok-kwan et Tsui Hon-kwong, a promis de « combattre le mensonge par la vérité » dans un discours plein de défi prononcé dans la salle d’audience.

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« Condamnez-nous pour notre insubordination s’il le faut, mais lorsque l’exercice du pouvoir repose sur des mensonges, l’insubordination est la seule façon d’être humain », a-t-elle clamé.
Des mois de manifestations pro-démocratiques massives
En vertu de la loi sur la sécurité nationale, imposée après des mois de manifestations pro-démocratiques massives et parfois violentes en 2019, la police peut exiger un large éventail de détails organisationnels, financiers et opérationnels de toute personne ou groupe considéré comme un « agent de l’étranger » à Hong Kong.
Samedi, Tang Ngok-kwan et Tsui Hon-kwong ont été libérés sous caution dans l’attente de leur procès en appel, tandis que Chow Hang-tung reste en détention dans l’attente de son procès dans une affaire distincte liée à la sécurité nationale. Deux autres membres de l’Alliance de Hong Kong ont été condamnés à trois mois de prison en 2021 et 2022.