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Vidéos - Italie : de Naples à Turin, des milliers d’Italiens « en révolte » contre les nouvelles restrictions contre le coronavirus

Les manifestations, parfois émaillées de heurts et de dégradations, se multiplient en Italie où commerçants, employés et indépendants redoutent la deuxième vague du marasme économique après les nouvelles restrictions décrétées pour endiguer la résurgence du coronavirus.

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Le centre-ville de Turin, le 26 octobre 2020.

Photo: : MARCO BERTORELLO/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 6 Min.

Troisième économie de la zone euro, l’Italie s’était déjà confinée pendant deux mois, mettant à l’arrêt son activité économique et détruisant plus d’un demi-million d’emplois.
Au cri de « liberté ! », les manifestations contre les mesures restrictives, parfois émaillées de heurts et de dégradations, se multiplient en Italie où commerçants, employés et indépendants redoutent la deuxième vague du marasme économique après les nouvelles décisions prises pour endiguer la résurgence du coronavirus.
Lundi, du nord au sud du pays, des rassemblements de milliers de personnes souvent partis d’appels lancés sur les réseaux sociaux sont désormais quotidien dans les villes de la péninsule. « La mèche allumée il y a trois jours piazza Plebiscito à Naples a déjà réussi à propager le feu d’un bout à l’autre de l’Italie : Turin, Milan, Trieste, Lecce, Viareggio, Pescara, Catane, Crémone. L’Italie en révolte », écrivait mardi le quotidien La Repubblica.

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Un « semi-confinement » dans plusieurs grandes régions
Pour répondre au redémarrage du nombre des contaminations quotidiennes (environ 17 000 lundi), le gouvernement a imposé ces derniers jours ce que les médias qualifient de « semi-confinement » : un couvre-feu dans plusieurs grandes régions, la fermeture des bars et des restaurants à 18h, ainsi que celle des salles de sport, de cinéma et de concert.
Des mesures douloureuses pour un pays qui doit connaître cette année sa pire récession depuis la Deuxième Guerre mondiale, mais indispensables selon le gouvernement. Celui-ci veut en effet à tout prix éviter une nouvelle flambée épidémique semblable à celle ayant frappé au printemps la Lombardie, une riche région du nord où les autorités avaient dû faire appel à l’armée pour stocker les cercueils.
Le Covid-19 s’est déclaré à Wuhan, en Chine, vers le mois de novembre. Il s’est répandu dans le monde entier à cause du Parti communiste chinois (PCC) qui a tout fait pour le dissimuler.

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La police anti-émeute a été déployée
Mais les manifestants qui se regroupent depuis quelques jours devant le siège des présidences de régions ne veulent pas entendre parler de reconfinement. « Liberté, liberté, liberté ! », ont scandé lundi soir sous la pluie des centaines de personnes à Turin et Milan.
En marge de ces manifestations réunissant étudiants, propriétaires de restaurants, chauffeurs de taxi, représentants du monde de la culture, des tramways ont été vandalisés, des poubelles incendiées, des motos renversées et des vitrines de magasins de luxe caillassées.

Parmi les émeutiers, des membres de groupes de supporteurs « ultra » et d’autres proches de l’extrême droite, souvent jeunes. Le procureur national antimafia, Federico Cafiero De Raho, a accusé lundi à la radio les mouvements mafieux d’encourager les désordres, évoquant, au sujet des manifestations à Naples, « des indices clairs d’une participation criminelle de la Camorra », la mafia locale.

Des incidents violents se sont notamment produits à Rome, Milan et Turin, où la police anti-émeute a été déployée et a riposté à coups de tirs de lacrymogènes.

La police affronte les manifestants lors d’un rassemblement contre les restrictions visant à freiner la propagation de la pandémie de Covid-19 à Rome, le 27 octobre 2020. (Photo : TIZIANA FABI/AFP via Getty Images)

Une contagion européenne
D’autres pays ont déjà imposé un couvre-feu ou un reconfinement local, limité les heures d’ouverture des commerces et la mobilité, mais sans connaître pour le moment les mouvements de colère vus en Italie.
L’Allemagne a été l’un des premiers pays européens où s’est manifestée, dès la mi-avril, une opposition aux mesures restrictives liées au Covid-19 même si ce pays n’a jamais connu un confinement strict. Les manifestations y ont donné lieu à plusieurs débordements témoignant d’une radicalisation.
En Espagne, les manifestations restent marginales et pacifiques depuis le début de la pandémie, malgré un des confinements les plus stricts du monde au printemps.
Des manifestations sporadiques ont lieu en Autriche ou au Portugal, ainsi qu’au Royaume-Uni. Samedi, des protestataires dénonçant la « tyrannie » se sont retrouvés près du palais de Buckingham avant de marcher dans le centre de Londres.
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