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Un village népalais et la culture de ses pommes soutenus par une association normande

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Photo: Pixabay

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Durée de lecture: 3 Min.

Qu’est-ce qu’un village népalais et la commune de Tronquay, située dans le département du Calvados en région Normandie, peuvent avoir en commun ? Les pommes ! En effet, soutenus par l’association normande Du Bessin au Népal, les habitants d’un village perché à 3500 mètres d’altitude sur le plateau du Mustang se sont lancés dans la plantation de pommiers.
20 tonnes de pommes en 2022, ce n’est pas une récolte qui provient de vergers normands mais bien de ce village au Népal. Situé à 3500 mètres d’altitude sur le plateau du Mustanf, ce village était au départ implanté à 3900 mètres d’altitude. « Or il ne neige plus assez sur le versant de l’Himalaya pour alimenter les torrents et les rivières. Les habitants ont perdu 60% de leurs terres et ont dû déménager leur village », a expliqué Michel Houdan, coordinateur de l’association normande Du Bessin au Népal.
« Le déménagement c’est une bonne nouvelle pour nous parce qu’on n’avait plus assez d’eau pour boire, ni pour l’irrigation. On a déjà commencé à construire des maisons, l’école, le dispensaire…Il nous reste encore 19 maisons à construire. Ce déménagement nous permet de ne pas partir vivre ailleurs, à Katmandou. On se sent heureux de pouvoir rester ensemble », a ajouté Tashi Gyatso Gurung, secrétaire du comité du village népalais.
Pour se renouveler, les habitants ont d’abord réfléchi à un projet qui leur permettrait un développement économique. Dans le même temps, Michel Houdan et sa femme ont souhaité parrainer un enfant. Ils ont ainsi « aidé dans ses études une jeune orpheline originaire de Dhye, qui les a alertés de la situation de son village lorsqu’elle y est retournée en 2007 », a rapporté France 3 Régions.
C’est comme cela que Tronquay, la ville hébergeant l’association normande Du Bessin, est devenue une ville jumelée avec ce village népalais et que l’idée d’y planter des pommiers a été validée. D’après Michel Houdan, « l’association est aidante mais elle ne décide de rien. On est là pour chercher des soutiens, qu’ils soient d’ordre techniques ou financiers ». Ce qui permet aux villageois de garder leur autonomie.

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Selon Eliane Goujon, la trésorière de l’association : « La culture des pommes a débuté dès 2009, elle a une vraie valeur économique pour les villageois. Ils possèdent de toutes petites fermes, pour vivre il leur fallait diversifier leur activité ».
Et aujourd’hui, ces pommiers plantés à 7000 kilomètres de la Normandie portent enfin leurs fruits.
Désormais, afin de retracer cette rencontre et le projet de déménagement du village, une exposition intitulée « De voyage revenir » est disponible jusqu’au 10 mars 2023 au Moho à Caen. Le village, lui, continue de prospérer.