XV de France: Ramos à l’arrière, Flament étincelant… les principaux enseignements avant le Mondial
Thomas Ramos, joueur du Stade toulousain (27 ans, 25 sél.), est devenu le meilleur réalisateur français du Tournoi des six nations (84 points).
Photo: by ANNE-CHRISTINE POUJOULAT/AFP via Getty Images
Après un Tournoi des six nations 2023 que le XV de France a terminé à la deuxième place, l’encadrement des Bleus dispose de plusieurs enseignements sur lesquels se fonder à moins de six mois de « sa » Coupe du monde (8 septembre – 28 octobre).
Thomas Ramos, qui n’avait pas joué l’édition 2022 du Tournoi, conclue par un Grand Chelem pour les Bleus et que Melvyn Jaminet avait disputée dans son intégralité au poste de N.15, s’est imposé à l’arrière.
Le joueur du Stade toulousain (27 ans, 25 sél.), devenu le meilleur réalisateur français du Tournoi des six nations (84 points), a rendu une copie complète.
Même si sa prestation face à l’Irlande a été synonyme de quelques ratés, celle en Angleterre a tout rattrapé: souverain dans les airs, à l’origine de superbes relances, impliqué dans le deuxième essai d’Ollivon… Sa distinction d’ « homme du match » était logique.
Déjà au dessus du lot lors de la tournée estivale au Japon, le deuxième ligne du Stade toulousain (25 ans, 16 sél.) Thibaud Flament, appelé en début de Tournoi pour suppléer Cameron Woki après avoir lui avoir été associé cet automne, a totalement explosé lors de cette édition.
« Sa progression est exceptionnelle. (…) Nous sommes très contents de ce qu’il fait. Il est capable en plus d’évoluer à gauche ou à droite », s’est récemment réjoui Karim Ghezal, l’entraîneur de la conquête française.
Son capitaine, Antoine Dupont, est lui aussi dithyrambique : « il est fait et taillé pour le haut niveau, avec une dimension physique mais aussi des qualités athlétiques, techniques. C’est un joueur qui sent le jeu, qui a des mains ».
Deuxième meilleur plaqueur du Tournoi (81), auteur de trois essais, impliqué dans trois autres, impérial en touche, le joueur au parcours atypique – formé en Belgique, passé par l’Argentine et l’Angleterre – a disputé l’intégralité des matches des Bleus: indispensable.
L’annonce avant le début du Tournoi des forfaits de Woki et du centre Jonathan Danty, deux tauliers de la version 2022 des Bleus, a suscité des inquiétudes sur l’équilibre de l’équipe bâtie par Fabien Galthié.
Les supporteurs ont également tremblé après la suspension pour trois semaines du pilier Uini Atonio, auteur d’un plaquage dangereux à Dublin.
Et encore plus quand le troisième ligne Anthony Jelonch a été victime d’une rupture du ligament croisé antérieur du genou gauche contre l’Ecosse.
Mais non, les remplaçants de ces cadres ont plus que correctement « fait le job », notamment Thibaud Flament en deuxième ligne, magistral durant tout le Tournoi, et François Cros en N.6, ô combien précieux grâce à ses plaquages, notamment à Twickenham (16) et face aux Gallois (18).
Pour le reste, l’ossature des « leaders de jeu », tels que Galthié qualifie le talonneur Julien Marchand, le N.8 Grégory Alldritt, la charnière Antoine Dupont-Romain Ntamack, le capitaine de la défense Gaël Fickou et l’arrière Thomas Ramos, semble définitivement installée.
Longtemps meilleur marqueur du Top 14 avant d’être supplanté par le Palois Emilien Gailleton, l’ailier lyonnais Ethan Dumortier (22 ans, 5 sél.), auteur d’un essai pour sa première sélection en Italie, s’est épanoui en équipe de France, où il remplace poste pour poste le Toulonnais Gabin Villière, l’un des artisans du Grand Chelem 2022.
Avec Damian Penaud, sacré meilleur marqueur d’essais du Tournoi (5) après son doublé face au pays de Galles lors de la dernière journée, ils ont été impériaux aux ailes du XV de France.
Le Clermontois (26 ans, 42 sél.) est même devenu le meilleur marqueur français du Tournoi des six nations (treize essais), et le cinquième (26 essais) sous le maillot bleu toutes compétitions confondues.
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