Incendie de Notre-Dame de Paris – « On pourrait presque penser à un signe », selon Fabrice Luchini

17 avril 2019 16:55 Mis à jour: 17 avril 2019 16:55

C’est à travers une tribune publiée chez nos confrères du Figaro que Fabrice Luchini a réagi au terrible incendie qui a ravagé le toit de la cathédrale la plus emblématique du pays. Une déclaration touchante qui illustre le lien profond unissant les Français à ce monument qui les accompagne depuis plus de 800 ans.

« Je ne suis pas chrétien, mais depuis des années, tous les jours j’essaye, comme le demande Flaubert, d’observer, et j’essaye d’apprendre à regarder, à voir la beauté des choses. Je longe Notre-Dame depuis des mois et des années et je fréquente presque naturellement l’incroyable beauté de cette cathédrale. Ce chef-d’œuvre absolu de l’art gothique accompagne les Parisiens comme une évidence, comme une consolation, comme une promesse », écrit Fabrice Luchini.

« Hier en rentrant sur scène, je me suis permis d’évoquer le drame de Notre-Dame. Il était impossible de commencer un spectacle sur les écrivains et l’argent sans évoquer les flammes dans le cœur de Paris. Et le texte de Charles Péguy et sa passion chrétienne nous ont plongés dans une communion dont je ne mesurais pas la puissance. Notre-Dame de Paris, c’est un symbole d’Occident », poursuit le comédien qui se produit actuellement au théâtre Montparnasse.

« Même si on n’est pas chrétien, même si nous ne sommes plus chrétiens : la France est chrétienne. C’est un fait. Moi-même je suis frappé en plein cœur. Hébété. Quelque chose de supérieur est venu perturber les calendriers des rencontres médiatiques, de la vie anecdotique, de la frénésie. C’est la métaphysique qui descend dans l’hallucinant débat agité des combats politiques pour affirmer une tragédie, restaurer une gravité », ajoute l’interprète de maître Derville dans Le colonel Chabert.

« Ces flammes et ces cendres nous étreignent. Tout le monde est dépassé. On pourrait presque penser à un signe. Une œuvre d’art s’enflamme et nous restons sans voix. Le peu qu’il nous reste nous permet d’affirmer, d’admirer, d’acclamer le courage inouï des soldats du feu de Paris », conclut Fabrice Luchini.

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