À 60 jours de la COP 21, seuls 74 États sur 194 ont soumis leur plan d’action

1 octobre 2015 11:03 Mis à jour: 18 octobre 2015 11:29

Les préparations de la COP 21 pour Paris s’accélèrent. Les réunions, sessions, rencontres entre les chefs d’État et de gouvernement, avec les associations, les ONG se multiplient. Ainsi 28 ministres de l’Environnement de l’UE se sont réunis en conseil à Bruxelles le 18 septembre pour fixer des objectifs à long et moyen terme. Un accord commun a été décidé consistant à réduire de 40 % les émissions de gaz à effet de serre d’ici à 2030, de 50 % d’ici à 2050, et jusqu’à atteindre la neutralité de carbone d’ici à 2100.

La confédération européenne des ONG d’urgence et de développement a réuni les chefs d’État et de gouvernement à New York les 27 et 28 septembre pour adopter officiellement l’Agenda 2030 pour le développement durable, une pièce maîtresse du Sommet du Développement Durable et de la 70e session de l’Assemblée générale des Nations unies.

L’accord qui sera adopté pendant le Sommet doit se traduire par des actions significatives à tous les niveaux. Ainsi, après des années de consultations, il est temps de passer à la politique de l’action. Beyond 2015 rassemble presque 1 500 organisations de la société civile dans plus de 135 pays.

L’accord COP 21 sera opérant en 2020

La COP 21 approche. Les gouvernements doivent convenir d’un accord mondial sur le changement climatique à Paris en décembre, cet accord entrera en vigueur en 2020. Selon les prévisions, tous les pays doivent y participer, ceci en fonction de leurs conjonctures nationales.

Ils doivent éviter que le réchauffement de la planète ne s’élève au-dessus de 2 degrés Celsius, adapter les sociétés au changement climatique actuel et futur et mettre en œuvre le changement : toutes les nations s’engagent dans la voie d’un avenir durable.

L’ONU s’impatiente

Lors d’une conférence de presse au siège de l’Organisation, à New York, le Secrétaire général adjoint de l’ONU aux changements climatiques, Janos Pasztor, a indiqué qu’actuellement seuls 74 sur les 194 États faisant partie de la Convention cadre des Nations unies sur les changements climatiques ont soumis leur plan d’action national.

À l’occasion de la 19e session de la Conférence préparatoire organisée à Varsovie en 2013, chaque État membre s’était engagé à écrire un document, intitulé INDC, indiquant ses objectifs nationaux, à court et long terme, de réduction des émissions de gaz à effet de serre. Ces éléments doivent conduire la base des négociations et permettre l’adoption d’un accord global sur le climat en décembre.

Janos Pasztor a par ailleurs déclaré qu’il existait de plus en plus de preuves concernant le lien entre le réchauffement de la planète et l’augmentation sans précédent des déplacements de population à l’heure actuelle. « Le changement climatique est un multiplicateur de menaces », a-t-il déclaré aux journalistes, précisant que, s’il existe de nombreuses autres raisons incitant les individus à quitter leur domicile, le changement climatique constitue un facteur aggravant.

La Chine et les États-Unis contre le réchauffement climatique

Les deux plus gros pollueurs de la planète veulent faire un pas en avant en faveur du climat. Les présidents chinois et américain, réunis à Washington, ont annoncé, dans la journée du vendredi 25 septembre, les mesures qu’ils souhaitent prendre pour atteindre l’objectif des réductions d’émissions de gaz à effet de serre. L’annonce est citée par le New York Times : la Chine et les États-Unis veulent user de leur influence internationale pour lutter contre le réchauffement climatique et ainsi presser les autres pays à réduire les gaz à effet de serre. Leurs déclarations ne sont peut-être qu’une mesure pour rassurer.

Suite à la découverte du vol des données administratives de plus de 21 millions d’Américains et la question du cyber espionnage, Washington n’est pas prêt à passer l’éponge. Par ailleurs, le président chinois laisse planer le doute, en menaçant de représailles les personnes responsables du piratage informatique. La Chine tente de rassurer, car son image s’est dégradée. Selon ses dires, elle s’engagerait à diminuer les émissions des grandes industries comme l’acier, le ciment, le papier et l’énergie électrique. Nous savons en effet que l’économie de la Chine dépend de l’électricité au charbon, peu chère. Un secteur économique touché par la corruption comme beaucoup d’autres.

Les Nations unies à court d’argent. Qui va payer ?

À l’ouverture de la session à Bonn, avant-dernière session de négociations avant la COP 21, les Nations unies se sont déclarées à court d’argent pour financer le rendez-vous parisien. « J’ai le regret de vous informer que nous avons actuellement un déficit de 1,2 million d’euros juste pour couvrir les sessions prévues à l’ordre du jour », a annoncé Christiana Figueres, Secrétaire exécutive de la convention cadre de l’ONU sur le climat, au début de cette journée de préparation.

Christiana Figueres demande aux « pays en mesure de le faire, d’apporter une contribution.» Il faudra mettre la main à la poche. « La somme dont nous aurions besoin pour financer les délégations à la conférence d’octobre et la COP21 en décembre est de 900 000 euros au total », a-t-elle précisé.

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