Affaire Jubillar : de nouvelles fouilles infructueuses dans le Tarn

Par Vincent Solacroup
18 avril 2024 20:00 Mis à jour: 18 avril 2024 20:22

De nouvelles fouilles ont été entreprises par les enquêteurs jeudi à Cagnac-les Mines, dans le Tarn, où Delphine Jubillar, infirmière et mère de deux enfants, a disparu fin 2020. Terminées en milieu d’après-midi, elles ne se sont pas révélées fructueuses.

Une centaine de gendarmes, accompagnés de chiens dressés à la détection de personnes disparues, se sont livrés à des recherches « sur un terrain qui a été signalé (aux enquêteurs), dans le cadre du supplément d’information » ordonné le 18 janvier par la cour d’appel de Toulouse, a précisé cette source à l’AFP.

Selon des informations du journal La Dépêche, les recherches se concentraient sur le lieu-dit « La Soulié », situé non loin du lac des Homps et du musée-mine de Cagnac. Cet endroit avait déjà fait l’objet de fouilles lors d’opérations en 2022 et 2023.

Les deux juges d’instruction Audrey Assémat et Coralyne Chartier en charge du dossier s’étaient rendues sur place.

L’objectif des recherches portait sur la vérification des propos d’une voyante, qui avait donné des informations aux juges d’instruction en 2022. Selon ses « visions » de Delphine Jubillar, celle-ci était séquestrée dans un vide sanitaire d’un corps de ferme.

Les fouilles sont terminées

Les fouilles ont pris fin en milieu d’après-midi et non pas apporté de nouvelle information saillante, d’après Actu Toulouse.

Depuis près de trois ans, ses avocats de Cédric Jubillar multiplient les recours, demandes de mise en liberté ou pourvoi en cassation. Dernièrement, ils ont mis en cause l’impartialité des magistrates en charge de l’enquête et demandé qu’elles soient dessaisies du dossier, alors qu’elles venaient de demander le renvoi de Cédric Jubillar devant la cour d’assises du Tarn, pour y être jugé.

Jusqu’ici, toutes les demandes de mise en liberté ont été rejetées par la chambre de l’instruction de la cour d’appel de Toulouse, qui a estimé que le dossier comportait des indices graves et concordants accusant M. Jubillar.

Dans cette affaire sans corps, ni aveux, ni témoin, ni scène de crime, Cédric Jubillar, le mari de Delphine Jubillar, 33 ans au moment de sa disparition, est le principal suspect et clame son innocence. Mis en examen en juin 2021, il est depuis détenu à l’isolement au centre de détention de Seysses, près de Toulouse.

La cour d’appel de Toulouse a ordonné un supplément d’information afin d’interroger un prisonnier du centre pénitentiaire de Lannemezan (Hautes-Pyrénées) qui a tenu des propos suspects sur l’affaire Jubillar lors d’une conversation téléphonique.

Delphine Jubillar a disparu de sa maison de Cagnac-les-Mines, près d’Albi, où le couple vivait avec leur fille de 18 mois et leur fils de six ans, dans la nuit du 15 au 16 décembre 2020, en plein couvre-feu lié à la pandémie de Covid-19. De nombreuses battues, fouilles, recherches souterraines ont été menées.

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