Alsace : un champion de course à pied soupçonné d’avoir incendié 900 véhicules au cours des six dernières années
Photo d'illustration. Crédit : Pixabay.
Habitué à faire la une des pages sport de la presse locale, le suspect est parvenu à déjouer la vigilance des gendarmes pendant de nombreuses années.
Après plusieurs années d’enquête, les gendarmes du Bas-Rhin ont interpellé le 12 novembre un homme soupçonné d’avoir incendié des centaines de véhicules dans la région. Des faits qu’il aurait d’ailleurs reconnu pendant sa garde à vue.
Âgé de 33 ans, Régis Haegelé est un coureur de haut niveau habitué à faire la une des pages sport de la presse locale. Un profil inhabituel et une connaissance approfondie de tous les sentiers de la région qui lui auront longtemps permis d’échapper à la vigilance des enquêteurs.
Selon France Bleu, la compagnie de gendarmerie et la section de recherches de Strasbourg ont en effet dû déployer des moyens particulièrement importants pour parvenir à l’arrêter le 12 novembre, après un dernier incendie ayant endommagé plus d’une dizaine de véhicules à Barr.
« C’est inhabituel parce que d’habitude, on peut s’attendre à des gens qui ont un profil psychologique déjà marqué ou un petit délinquant. Mais là, c’est l’incendiaire, l’acteur solitaire », a expliqué le colonel François Desprets sur Europe 1.
« Il semblerait qu’effectivement ce monsieur a un très bon niveau [en course à pied] et qu’il connaissait bien la région, il connaissait très bien les lieux. Ça l’aidait à déjouer éventuellement toute patrouille de gendarmerie », a-t-il ajouté.
Plusieurs millions d’euros de dégâts
Au cours des six dernières années, le champion de course à pied est soupçonné d’avoir provoqué 120 départs de feu, brûlé 900 véhicules et crevé de nombreux pneus dans le centre de l’Alsace, causant un préjudice global estimé à 8,5 millions d’euros.
Régis Haegelé a été présenté devant le parquet de Colmar le 13 novembre. Il a été mis en examen pour « destructions et dégradations par incendie », ainsi que pour « dégradations graves ».
Les enquêteurs devront désormais déterminer les motivations exactes du suspect.
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