Une artiste fabrique des oiseaux en papier méticuleusement découpés, si réalistes qu’on dirait qu’ils sont sur le point de s’envoler

Par Epoch Times
29 décembre 2021 15:02 Mis à jour: 29 décembre 2021 15:02

En appliquant des ciseaux sur du papier, l’artiste animalier Niharika Rajput fait des coupes méticuleuses pour produire d’innombrables minuscules plumes en papier pour l’une de ses sculptures complexes d’oiseaux en papier.

La réalisation de l’une de ces créations peut prendre des semaines, voire des mois, mais les produits finis sont si réalistes qu’ils ont été confondus avec des oiseaux de taxidermie.

Cette artiste de 30 ans, originaire de New Delhi, a toujours aimé la nature. Son père étant militaire, la famille déménageait régulièrement et elle s’est souvent retrouvée en pleine nature. « J’adorais collectionner les lucioles dans un bocal, regarder les araignées tisser leurs toiles la nuit, et jouer avec les coccinelles dont la couleur rouge vibrante m’a toujours attirée », a-t-elle confié à Epoch Times.

(Avec l’aimable autorisation de Niharika Rajput)
(Avec l’aimable autorisation de Niharika Rajput)

Mais Niharika a choisi les oiseaux comme sujet principal lorsqu’elle a rencontré un martin-pêcheur à gorge blanche, dont les couleurs vives et les caractéristiques uniques ont captivé son imagination artistique. Un voyage ultérieur dans l’Himalaya a consolidé cette vocation lorsqu’elle a aperçu des pies bleues à bec rouge qui l’ont subjuguée.

Quant au processus de travail de l’artiste, il est également passé par un processus d’élimination. Au début, elle utilisait de l’époxy et de la fibre pour construire la sculpture, mais elle a ensuite opté pour le papier comme support de choix pour son aspect organique qui, selon elle, « reproduit parfaitement la texture des plumes ».

Afin de rendre ses oiseaux aussi réalistes que possible, Niharika passe du temps à faire des recherches et utilise plusieurs photographies pour obtenir une vue à 360 degrés de l’oiseau, qu’elle esquisse ensuite en identifiant les différents groupes de plumes et les traits faciaux.

(Avec l’aimable autorisation de Niharika Rajput)
(Avec l’aimable autorisation de Niharika Rajput)

Elle passe ensuite à la construction d’une armature en fil de fer tissé et en époxy, qu’elle rembourre de papier tout en tissant. Cette structure de base est ensuite recouverte de bandes de papier pour produire une surface uniforme sur laquelle coller chaque plume découpée individuellement. « Je commence par coller toutes les plumes en partant des plumes de la queue et en remontant vers le haut », explique-t-elle.

L’un des défis qu’elle a dû relever était de donner du volume aux ailes, mais à force d’essayer, elle y est parvenue. « Lorsque toutes les plumes sont collées sur le corps, je les peins avec de la peinture acrylique », a-t-elle précisé. Les traits faciaux et les détails tels que les serres et le bec sont faits en époxy et fixés.

La réalisation de chaque oiseau peut prendre de deux semaines à trois mois, dit-elle. Mais l’effort en vaut la chandelle. « Il est arrivé que des gens les prennent pour de vrais oiseaux de taxidermie », dit-elle. « Je prends cela comme un compliment, car c’est finalement mon objectif. »

(Avec l’aimable autorisation de Niharika Rajput)
(Avec l’aimable autorisation de Niharika Rajput)

Niharika dit qu’elle a plusieurs œuvres préférées parmi sa collection d’oiseaux. « L’une d’elles s’intitule ‘La proposition d’accouplement’ », dit-elle. « Elle montre un martin-pêcheur commun mâle donnant du poisson au martin-pêcheur femelle dans le but d’impressionner la femelle pendant le rituel d’accouplement. » Le mâle est perché sur un morceau de faux bois de grève, qui est également fabriqué avec du papier et de fil de fer.

« Un autre tableau s’appelle ‘Éducation des petits’ », ajoute-t-elle. « Il met en scène une femelle colibri coquette touffue qui nourrit ses oisillons et le mâle. »

(Avec l’aimable autorisation de Niharika Rajput)
(Avec l’aimable autorisation de Niharika Rajput)

Une troisième œuvre favorite représente un mâle colibri à gorge rubis aspirant le nectar d’une fleur en forme de cône. L’oiseau est représenté suspendu dans les airs, le défi pour l’artiste était que seul son bec touche à la fleur.

C’est l’amour de la nature qui a inspiré Niharika dans sa démarche artistique, mais elle dit que ses œuvres visent à redonner en rappelant aux gens la beauté de la nature et le fait qu’elle a besoin de notre protection. Elle participe aux efforts de conservation de la faune en Inde et ailleurs, en organisant des ateliers artistiques avec des enfants et des communautés locales. Elle organise également des festivals d’oiseaux afin de faire participer le plus grand nombre de personnes possible et de les sensibiliser aux espèces sauvages menacées.

(Avec l’aimable autorisation de Niharika Rajput)

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