Attentat en Isère : la nécessaire solidarité nationale

29 juin 2015 09:44 Mis à jour: 29 juin 2015 11:08

 

Par définition, pour vaincre le terrorisme, il ne faut pas avoir peur. Suite au nouvel attentat terroriste commis vendredi en Isère, le gouvernement a appelé de ses vœux l’unité nationale. Malgré quelques dissonances entendues d’une partie de la droite et de l’extrême droite, la classe politique a voulu porter un message à la fois de fermeté et de solidarité. Intéressant aussi de comprendre les mécanismes de la « terreur » et comment elle est utilisée pour imposer des idées perverses.

Aux origines de la « terreur »

La terreur est la base du terrorisme. Elle est utilisée par tous les groupes extrémistes, qu’ils soient religieux ou politiques, pour déstabiliser une nation et imposer ainsi leurs idées par l’utilisation de la violence et des mensonges. La France, par exemple, après la Révolution française a connu une période de Terreur, caractérisée par une perte de l’autorité de l’État. La méthode a été reprise plus tard au XXe siècle par des régimes autoritaires comme ceux de la Chine et de la Russie. La peur suscitée par ces « voyous » avait poussé le peuple à se soumettre à une pensée unique et plus tard même à les soutenir aveuglement.

Dans le cas des terroristes islamistes, la méthode est la même, le dogme et la culture sont différents. La propagande des terroristes comme celle des censeurs consiste à mettre sur le même niveau les valeurs démocratiques qui protègent la liberté de pensée et de croyance et leurs idées dogmatiques se traduisant dans les faits par la pensée unique et une violence extrême.

« Ne laissons pas gagner la haine »

Face à la barbarie, le chef de l’État autant que le simple citoyen a un devoir de plus en plus clair : celui de ne pas avoir peur, de défendre ses valeurs universelles et de ne pas reproduire la violence – ce qui serait jouer le jeu des terroristes.

Dans sa fonction de président, François Hollande a appelé le 26 juin à l’unité nationale et à ne pas rentrer dans des querelles politiques ou médiatiques. « Dans ces moments là, c’est l’unité, le rassemblement, et la capacité de la nation à faire face, qui permettront de lutter contre le terrorisme. » Le Premier ministre Manuel Valls a appelé la France à « être forte sur ses valeurs » et le Premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis à rester unis, à ne pas faire d’amalgames et à ne pas jouer sur les peurs.

L’opposition s’est montrée aussi raisonnable, malgré quelques commentaires sous le feu de l’émotion. Nicolas Sarkozy, président des Républicains a soutenu que « jamais la République ne cédera face à la barbarie terroriste », en appelant quand même le gouvernement à faire toute la lumière sur les évènements.

Pour Hervé Morin, président de l’Union des indépendants (UDI) « jamais la France ne pliera face au terrorisme », en affirmant « que les attentats ne font que renforcer la solidarité nationale. ». Pour Emmanuelle Cosse, d’Europe Écologie les Verts (EELV) « il ne faut pas se laisser gagner par la haine ».

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