Un camionneur sauve une fille kidnappée et apprend à d’autres camionneurs comment ils peuvent aider aussi

26 mai 2019 04:04 Mis à jour: 10 juillet 2019 22:00

Le camionneur Kevin Kimmel a remarqué quelque chose d’étrange lorsqu’il a garé son véhicule à un relais routier dans le comté de New Kent, en Virginie.

Alors qu’il était assis dans son semi-remorque, il a remarqué un camping-car avec des rideaux noirs couvrant les fenêtres.

Station service « Pilot » dans le comté de New Kent, en Virginie (Google Street View)

Par la suite, il a vu un homme frapper à la porte du camping-car.

« J’ai vu un homme d’âge moyen se rendre au camping-car », a écrit M. Kimmel dans un blog, à d’autres camionneurs. « Ensuite, je le vois sortir du véhicule et se diriger vers le relais routier, pour revenir quelques minutes plus tard et frapper à nouveau pour entrer. Quelques minutes plus tard, le camping-car se balançait. »

Le camionneur a eu un mauvais pressentiment et il a gardé l’oeil ouvert.

« Puis j’ai vu ce qui ressemblait à une jeune femme qui jetait un coup d’œil par la fenêtre, pour être rapidement repoussée et le rideau noir recouvrir la fenêtre de nouveau. »

Kevin Kimmel (Truckers Against Trafficking)

« J’avais le choix entre suivre mon instinct ou ne pas y prêter attention. C’est à ce moment-là que j’ai sorti mon téléphone intelligent et que j’ai cherché sur Google les coordonnées de la police locale, que j’ai passé l’appel et que j’ai raconté ce que j’avais vu au répartiteur », a-t-il écrit.

Kevin est resté assez longtemps pour voir arriver quatre voitures de police, puis une ambulance.

« J’ai vu une femme policier se diriger vers sa voiture avec une jeune femme extrêmement négligée, qui n’était pas menottée, et l’a placée sur le siège avant de la voiture de patrouille. […] Ils ont dit que j’avais probablement sauvé la vie de cette fille. »

Il a appris plus tard que la jeune femme de 20 ans dans le camping-car était détenue comme esclave. Elle avait été capturée la veille de Noël et avait été forcée de se prostituer lors d’un trajet de l’Iowa à la Virginie. Ses ravisseurs ont menacé de tuer sa famille, selon The News & Advance.

« Quand j’ai vu le visage de la jeune fille, je me suis dit que cela ne se passerait pas comme ça, j’ai des filles et des petites-filles », a dit Kimmel à WTVR.

Quelques jours plus tard, la victime a téléphoné à Kevin Kimmel pour le remercier personnellement, le qualifiant de héros et d’ange gardien.

« Je l’ai remerciée et je lui ai souhaité qu’elle trouve un moyen de surmonter ce cauchemar et de continuer à vivre une vie heureuse et saine », a écrit Kevin.

Ses actions ont abouti à la condamnation de deux hommes pour trafic sexuel. Ils sont âgés de 41 et 40 ans respectivement.

C’était en janvier 2015. Kevin fait maintenant partie d’une organisation appelée Truckers Against Trafficking (TAT) [camionneurs contre la traite]. Ce jour-là, ses actions ce jour-là lui ont valu le prix Harriet Tubman pour son courage, un prix de 2 500 $. Harriet Tubman était un abolitionniste qui a aidé des centaines d’esclaves à fuir par le « chemin de fer clandestin » pour retrouver la liberté. Selon l’Encyclopédie canadienne, « le chemin de fer clandestin était un réseau secret d’abolitionnistes qui aidaient les Afro-Américains à fuir l’esclavage dans le sud des États-Unis vers les États libres du Nord et le Canada ».

Kevin explique également à d’autres camionneurs comment ils peuvent aussi aider [à prévenir la traite humaine]. Le TAT sensibilise les camionneurs à l’effet qu’en tant qu’yeux et oreilles des routes de la nation, ils sont « dans une position unique pour faire une différence et déjouer les trafiquants qui cherchent à exploiter notre système de transport ».

Vidéo de formation des Truckers Against Trafficking Training [camionneurs contre la traite] (en anglais, version complète 26 min v2) de iEmpathize sur Vimeo.

Plus tôt cette année, le président Trump a signé le Trafficking Victims Protection Reauthorization Act [Loi sur la ré-autorisation de la protection des victimes de la traite]. La loi prévoit des poursuites pour traite, la restitution et des visas temporaires pour les victimes.

Le président Donald Trump s’entretient avec le vice-premier ministre chinois Liu He dans le bureau ovale de la Maison-Blanche à Washington, le 4 avril 2019. (Jonathan Ernst/Reuters)

« Nous ne pouvons pas vaincre la menace de la traite internationale des êtres humains si nous ne sécurisons pas notre frontière », a dit le Président. « Ils entrent en voiture, mais ils ne passent pas les points de contrôle – parce qu’on ne peut pas avoir quatre ou cinq personnes assises à l’arrière avec du ruban adhésif sur la bouche et les mains liées et passer [un contrôle où] on inspecte votre véhicule… »

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