Climat: Jean-Luc Mélenchon envisage la «seule action révolutionnaire et subversive»

Par Etienne Fauchaire
22 juillet 2023 12:17 Mis à jour: 22 juillet 2023 12:17

Mardi, lors du « Sommet des Peuples » à Bruxelles, un rassemblement qui a réuni des responsables des États d’Amérique latine et des Caraïbes (CELAC) et des figures européennes de gauche, Jean-Luc Mélenchon a tenu de nouveau un discours appelant à la révolution, cette fois-ci au motif de l’urgence à combattre le changement climatique : « J’ai l’âge qui me permet de me rappeler de l’époque où nous pensions avoir du temps. Si on échouait à une élection, on se retrouverait à la suivante, et nous allions construisant, avec l’infinie patience des milieux populaires. Maintenant, nous n’avons plus de temps, nous n’avons que des délais », a-t-il martelé, avant de lancer : « Seule l’action révolutionnaire et subversive, qui assure la rupture avec le capitalisme, peut nous permettre de tirer l’humanité de l’impasse ».

Autrement, « le capitalisme », qui est « incapable de se corriger, de se maîtriser », conduira à « la catastrophe ». « Le capital se nourrit des destructions qu’il occasionne. Le capital ne saura pas s’arrêter », s’est écrié l’Insoumis qui veut empêcher « la suite d’un système absurde qui, comme l’a dit Marx, épuise l’homme et la nature ».

Dans la continuité des actions prônées par les néo-communistes

Pour l’homme politique, le changement climatique est par ailleurs déjà tellement « irréversible » que l’humanité va « entrer dans une ère d’incertitude absolue sur le climat ». « C’est parce que le climat s’était stabilisé, que les activités humaines ont pu se stabiliser et s’organiser », a-t-il souligné. En insistant : « Le capitalisme est un obscurantisme parce qu’il nous empêche de considérer d’un point de vue rationnel, les solutions rationnelles que nous devrions apporter ».

Un discours avec des références marxistes et anticapitalistes qui s’inscrit dans la droite continuité des actions prônées par les néo-communistes, souligne The Epoch Times dans sa série sur le Spectre du Communisme : l’objectif de la lutte contre le changement climatique vise « l’établissement d’un gouvernement mondial au nom de la prétendue nécessité de sauver l’humanité et la planète d’une crise sinon fabriquée, au moins gravement exagérée »

Pas de consensus scientifique

De nombreux spécialistes du climat, comme Richard Lindzen, professeur de météorologie à la retraite de l’Institut des Technologies du Massachusetts (MIT), Steven Koonin, ancien sous-secrétaire à la science du Département américain de l’énergie, ou encore Christopher Landsea, chercheur sur les ouragans à l’Administration américaine des études océaniques et atmosphériques et l’un des principaux auteurs du quatrième rapport d’évaluation du GIEC, tiennent en effet à rappeler qu’il n’existe pas de consensus scientifique sur la question de l’origine anthropique du réchauffement climatique.

Aussi, pour Jean-Philippe Delsol, président de l’Institut de recherches économiques et fiscales (Iref), qui rappelle que le climat a toujours changé, l’invocation de la crise climatique est en réalité devenue « un procédé d’intimidation morale qui prépare des reculs de la liberté », dénonçait-il en 2019 dans une tribune au Figaro, en soulignant plusieurs prédictions alarmistes du passé qui se sont révélées erronées : « Voilà deux siècles, Malthus affirmait que la population était condamnée à une stagnation éternelle faute de pouvoir augmenter la production agricole. Dans les années 1970, l’humanité s’alarmait d’un possible refroidissement généralisé. À la même époque, le Club de Rome prédisait que la Terre mourrait prochainement de faim. Le biologiste Paul Ehrlich assénait : “Nous savons maintenant qu’il est impossible d’accroître la production de nourriture à une cadence telle qu’elle suive l’accroissement de la population.“ L’antienne même du Giec. »

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