Comment NE PAS se faire des amis et influencer les gens

Par Phil Gurski
31 janvier 2024 16:26 Mis à jour: 31 janvier 2024 16:34

Il existe de nombreuses bonnes causes qui demandent un soutien financier et matériel. Pensez aux associations d’anciens combattants, aux services pour les sans-abri, aux diverses collectes de fonds dans le domaine médical (cancer, maladies cardiaques, etc.). Nombre d’entre elles reçoivent effectivement des réponses positives de la part des gens. Dans l’ensemble, il s’agit d’un aspect positif de nos sociétés, car les gouvernements ne peuvent pas tout faire et le citoyen moyen peut s’impliquer et se sentir bien en même temps.

Les agences qui recherchent de l’aide conçoivent leurs appels de différentes manières. Je suis certain que la plupart des gens reçoivent régulièrement des lettres non sollicitées qui leur demandent de l’argent. Je ne suis pas sûr que ce soit la meilleure façon de mener une campagne de collecte de fonds, car la plupart de ces lettres sont jetées à la poubelle sans être ouvertes.

Certaines personnes qui ont été directement touchées par le problème en question – par exemple, quelqu’un qui a perdu un membre de sa famille à cause d’un cancer – sont probablement les plus susceptibles de vouloir contribuer dans l’espoir que d’autres n’auront pas à endurer la même perte qu’elles. Il est également probable que ces personnes deviendront des donateurs réguliers au fil du temps.

Que faire alors des agences qui prétendent « faire le bien », mais qui font exactement le contraire ? À titre d’illustration, prenons l’exemple de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient, mieux connu sous l’acronyme UNRWA. Il a été créé en 1949, une année après la création de l’État d’Israël et du déplacement concomitant des Palestiniens de leurs terres. Cette agence onusienne emploie quelque 30.000 personnes, essentiellement des Palestiniens, et revendique fournir des emplois, des secours, une éducation, des soins de santé et des services sociaux à sa population cible.

Nous pouvons apparemment ajouter à cette liste le soutien au Hamas.

Des rapports récents ont fait l’effet d’une bombe en affirmant que des membres de l’UNRWA ont participé dans l’attaque terroriste du Hamas effectuée le 7 octobre 2023 dans le sud d’Israël – une attaque qui a tué au moins 1200 personnes, conduit à des agressions sexuelles et à la mutilation horrible de femmes israéliennes ainsi qu’à la prise de centaines d’otages. À ma connaissance, ces allégations doivent encore être prouvées, mais plusieurs pays ont déjà décidé de cesser d’envoyer des fonds à l’agence, notamment l’Allemagne, l’Autriche, la Finlande, l’Italie, les Pays-Bas la Roumanie, le Royaume-Uni, la Suède, les États-Unis, le Canada, le Japon, l’Australie et la Nouvelle-Zélande.

Pour sa part, l’ONU a promis de « punir » les membres du personnel de l’UNRWA impliqués dans le scandale, tout en suppliant le monde de continuer à le financer. Cet appel risque de tomber dans l’oreille d’un sourd.

En outre, le ministre israélien des Affaires étrangères a qualifié l’UNRWA de « bras civil » du Hamas et a déclaré qu’il ne devrait jouer aucun rôle dans la bande de Gaza après la fin de la guerre entre Israël et le Hamas. Étant donné qu’il y aura un énorme besoin de fonds pour reconstruire les dégâts causés par l’invasion israélienne visant à « détruire » le Hamas afin qu’il ne puisse plus jamais infliger le genre d’atrocités qu’il a causées en octobre dernier, qu’est-ce que cela signifie ?

En fin de compte, la confiance se mérite et doit être constante pour perdurer. L’UNRWA a été établi sur un principe solide il y a 75 ans, mais il s’est transformé en quelque chose de beaucoup plus grand et qui n’a peut-être rien à voir avec son mandat initial. Le fait que son personnel ait pu contribuer à une attaque terroriste suscitera la méfiance d’Israël, qui est déjà son partenaire réticent, et incitera d’autres pays à réfléchir à deux fois avant de réinvestir dans ses activités.

Nous devrons attendre pour savoir si les hauts responsables de l’UNRWA étaient au courant des actes de leurs employés ou s’il s’agissait vraiment d’une décision indépendante prise par une poignée de personnes pour des raisons qu’elles seules connaissent (j’espère vivement que la seconde et non la première hypothèse sera confirmée). Quelle que soit l’issue, les jours de l’UNRWA sont peut-être comptés et le manque d’aide et d’assistance qui s’ensuivra entraînera probablement plus de souffrances, plus de griefs, plus de radicalisation et plus d’actes de terrorisme de la part des Palestiniens qui justifieront la violence comme étant la seule solution qui leur reste.

Je crains que le conflit israélo-palestinien, apparemment sans fin, ne se poursuive et que l’on puisse s’attendre à d’autres morts dans les deux camps. Il serait bon de penser qu’un organisme extérieur pourrait faire quelques progrès dans ce domaine, car les acteurs du conflit eux-mêmes – je fais ici référence aux gouvernements Netanyahou et palestinien (à Gaza et en Cisjordanie) – se sont montrés incapables de le faire. L’UNRWA a maintenant démontré qu’il pourrait lui aussi être hors de course pour toute paix future.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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