Face au déchaînement argentin contre Mbappé et ses coéquipiers, des voix s’élèvent en France
Cérémonie de remise des trophées de la Coupe du monde après le match de la finale de football entre l'Argentine et la France à Doha, Qatar, le 18 décembre 2022.
Photo: KIRILL KUDRYAVTSEV/AFP via Getty Images
Alors qu’un sentiment d’impunité semble planer côté argentin, côté français, les insultes à l’encontre des Bleus et de Mbappé en premier lieu, choquent jusqu’aux plus hautes sphères. Des comptes et des enquêtes sont demandés. Des plaintes sont déposées.
Kylian Mbappé est la première cible de l’acharnement de certains argentins, devenus encore plus virulents depuis la victoire de l’Albiceleste à la Coupe du monde. Lors du retour triomphal des joueurs au pays, un groupe de supporters a embrasé un cercueil à l’effigie de l’attaquant français. Quant au gardien de but argentin, on l’a vu étreindre une poupée portant le visage de Mbappé.
Plus tôt dans la compétition, une télévision locale avait donné le micro à des supporters qui avaient entonné un chant ouvertement raciste et insultant contre les joueurs français.
« Que fait la FIFA ? »
Après le choc, des personnalités françaises commencent à réagir publiquement pour dénoncer et demander des comptes à l’instar de Bruno Le Maire. Invité de Sud Radio, le jeudi 22 décembre, Le ministre de l’Économie et des Finances a qualifié le comportement des argentins d’«indigne » et a demandé à la FIFA d’agir. « Que fait la FIFA ? » a-t-il répété à trois reprises. « Le sport, c’est le fair play, c’est le respect des autres », a-t-il ajouté.
Quant au président de la Fédération française de football, Noël Le Graët, il s’est exprimé sur le sujet dans un entretien accordé à Ouest France, le jeudi 22 décembre. Tout en saluant le comportement exemplaire de Mbappé, il a indiqué : « J’ai écrit à mon homologue de la Fédération argentine, je trouve ces excès anormaux, dans le cadre d’une compétition sportive, et j’ai du mal à comprendre ».
Des plaintes ont été déposées
Le 20 décembre, le journal L’équipe a indiqué que la FFF avait décidé de porter plainte contre les auteurs des propos racistes proférés sur les réseaux sociaux. Le même jour, SOS Racisme et l’association Sportitude, ont annoncé qu’ils avaient également porté plainte. Interrogé par France Info, Hermann Ebongué, président de Sportitude et secrétaire général de SOS Racisme, a déclaré : « Nous pensons que le racisme, les discriminations, l’antisémitisme, l’homophobie, n’ont pas leur place dans cet univers magique ».
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