Le 12 juin dernier, un père de famille de Castanet-Tolosan, près de Toulouse en Haute-Garonne, a eu la mauvaise surprise de voir ses jumeaux âgés de 5 ans, qu’il croyait bien en sécurité à l’école, arriver tout seuls à la maison. Non seulement ils avaient réussi à s’échapper de l’établissement, mais ils avaient marché 1 kilomètre le long d’une route très passante.
Il était 11 h 30 lorsque les enfants ont poussé la porte de la maison familiale. Leur père a raconté à La Dépêche du Midi : « Mon sang n’a fait qu’un tour. Bien sûr, j’ai pensé qu’ils étaient accompagnés, mais il n’y avait personne. Puis la panique s’est installée. »
Pendant ce temps-là, le personnel de l’école maternelle s’est rendu compte de la disparition des deux élèves et a alerté à la fois la gendarmerie et les parents.
Le père de famille, qui par chance se trouvait à la maison ce jour-là, est retourné à l’école dans l’après-midi pour demander des explications. Avec son épouse, il a également porté plainte auprès de la gendarmerie.
Il s’interroge : « Vu leur âge et leur taille, comment ont-ils pu franchir les trois points de contrôle de l’école avant de parcourir 1 kilomètre alors qu’ils n’ont pas du tout l’habitude de déambuler ainsi en ville ? »
Le maire de la commune, Arnaud Lafon, comprend « le courroux des parents » et s’indigne auprès de nos collègues d’Actu Toulouse, qualifiant l’événement d’ « inadmissible » : « Quand on confie ses enfants à l’Éducation nationale, on attend que, durant leur cycle scolaire, avec seulement huit enfants par classe pour cause de Covid, il n’en manque pas deux à la sortie. »
Les images de vidéosurveillance ont été saisies par les gendarmes. Elles devraient permettre de répondre à plusieurs questionnements : lorsqu’ils sont partis de l’école, les garçons étaient-ils sur du temps scolaire ou périscolaire ? Qui en avait la charge ? Comment sont-ils sortis ?
« On suppose qu’ils ont ouvert un portillon », explique le maire. « Nous avons un système de sécurisation du portail qui fait que quelqu’un doit appuyer sur un bouton pour qu’une autre personne l’ouvre. Dans le cas de jumeaux, c’est quelque chose de réalisable. Mais ils auraient aussi pu passer par une autre sortie. »
« [À la suite de] cet événement, les services techniques de la mairie sont venus immédiatement rehausser la gâche afin que les enfants n’y accèdent plus », a indiqué de son côté Béatrix de Veyrinas, chargée de la petite enfance, de l’enfance et de la jeunesse à la municipalité.
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