Haute-Saône : des cueilleurs de champignons venus de Roumanie soupçonnés de se livrer à des « razzias » et de souiller la forêt

Photo d'illustration. Crédit : Pixabay.
Depuis plusieurs jours, des véhicules immatriculés en Roumanie sillonnent la commune de Fougerolles-Saint-Valbert tandis que les tentes de fortune et les détritus de toute sorte se multiplient dans les bois.
Le 21 octobre, la gendarmerie des Vosges annonçait qu’elle avait appréhendé « sept individus accompagnés de deux mineurs qui cueillaient des champignons en grande quantité » dans le bois de Clerjus. Originaires d’Europe de l’Est, les cueilleurs avaient récolté près de 400 kilos de champignons.
Une « cueillette démesurée » qui dépassait allègrement la quantité autorisée par le code forestier et dont le produit avait été estimé à environ 2400 euros par la maréchaussée.
Des agissements auxquels la commune de Fougerolles-Saint-Valbert (Haute-Saône), qui compte plusieurs dizaines d’hectares de forêt, est également confrontée.
Depuis plusieurs jours, des cueilleurs de champignons circulant à bord de véhicules immatriculés en Roumanie sillonnent en effet les quelque 140 kilomètres de route que compte municipalité et établissent des campements sauvages dans les bois.
« Avec Saint-Valbert, nous avons plus de 150 ha de forêts », a expliqué Benoît Miège, le maire de Fougerolles-Saint-Valbert, dans les colonnes de Vosges-Matin.
« J’ai été alerté par des promeneurs qui se plaignaient. Les personnes vont faire leurs besoins dans la forêt. Il y avait du papier toilette un peu partout. Quand je me suis rendu sur place, il y avait un feu qui montait de plusieurs mètres. C’est très dangereux », ajoute-t-il.
L’édile a dénombré plusieurs véhicules et une trentaine de personnes dont des mineurs. « On m’a raconté que dimanche, il y avait eu des escarmouches avec les chasseurs », poursuit M. Miège.
Le premier magistrat de la ville affirme avoir recueilli plusieurs témoignages de Fougerollais ayant observé des individus se livrant à une véritable « razzia » de champignons, notamment des cèpes, dans la forêt.
« Des paysans m’ont prévenu qu’ils voulaient déloger ces personnes avec des fourches »
Un pillage en règle qui exacerbe les tensions entre les habitants de la commune et les cueilleurs de champignons peu scrupuleux, un arrêté préfectoral limitant la cueillette à deux kilos par personne et par jour.
« Des paysans m’ont prévenu qu’ils voulaient déloger ces personnes avec des fourches », souligne l’édile.
Excédé, Benoît Miège a alerté la gendarmerie ainsi que les agents de l’Office national des forêts afin de mettre un terme à ces agissements. Il a également décidé de prendre un arrêté interdisant le camping sauvage, les bivouacs et les feux de camp en plein air.

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