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À Hong Kong, la police s’en prend aux familles de militants recherchés

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Le législateur pro-démocrate Dennis Kwok répond aux questions des médias devant la Haute Cour de Hong Kong le 31 octobre 2019.

Photo: PHILIP FONG/AFP via Getty Images

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Durée de lecture: 4 Min.

La police de la sécurité nationale de Hong Kong a arrêté quatre personnes jeudi dont le frère du dissident Dennis Kwok, l’un des huit militants pro-démocratie recherchés pour infraction à la loi sur la sécurité nationale et faisant l’objet de mandats d’arrêts et de promesses de récompenses. 
Le département de la sécurité nationale de la ville « a emmené deux hommes et deux femmes pour enquête », a confirmé la police à l’AFP.
Le frère aîné de l’ancien député démocrate Dennis Kwok, qui se trouve actuellement aux États-Unis, fait partie des quatre personnes arrêtées, selon une source policière. Il « fait actuellement l’objet d’une enquête », a déclaré cette source. Il a ensuite été photographié par les médias à la sortie d’un poste de police.

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Les autorités ont également indiqué à l’AFP que trois personnes, « deux femmes et un homme », avaient été arrêtées deux jours auparavant par la police de la sécurité nationale dans le cadre d’une enquête distincte.
Des activités « mettant en danger la sécurité nationale »
Ces trois personnes, selon cette source, sont le frère aîné, la belle-soeur et le neveu du syndicaliste connu Mung Siu-tat, qui fait également partie des huit fugitifs.
La police a déclaré que les deux actions de cette semaine visent des individus « soupçonnés d’aider des personnes recherchées par la police (pour avoir continué à) commettre des actions et se livrer à des activités qui mettent en danger la sécurité nationale ».
« Une enquête est en cours et d’autres opérations, y compris des arrestations, pourraient avoir lieu », a ajouté la police.
Les proches de Mung ont été autorisés à quitter le poste de police le même jour, a rapporté le journal local de Hong Kong Sing Tao Daily, citant des sources anonymes.
Un million de dollars pour l’arrestation des huit militants
Ces arrestations surviennent deux semaines après que la police de Hong Kong a promis un million de dollars hongkongais (117.000 euros) de récompense pour des informations qui permettraient l’arrestation des huit militants qui ont fui Hong Kong. Ils sont accusés de collusion avec des forces étrangères pour mettre en danger la sécurité nationale, passible de la prison à vie.
Ils avaient fui l’ancienne colonie britannique après l’instauration par Pékin de la loi sur la sécurité nationale promulguée en 2020 dans la foulée des manifestations qui ont secoué le territoire de juin à décembre 2019.
Une des figures du mouvement pro-démocratie, Nathan Law, qui s’est réfugié en Grande-Bretagne où il a obtenu l’asile politique, fait partie des huits militants recherchés.

L’ancien législateur de Hong Kong, Nathan Law, aujourd’hui en exil au Royaume-Uni, prend la parole lors d’un rassemblement pour la démocratie à Hong Kong à Marble Arch, le 12 juin 2021 à Londres. (Photo Laurel Chor/Getty Images)

Les États-Unis, la Grande-Bretagne et l’Australie ont « condamné » lundi les promesses de récompenses par la police de Hong Kong pour toute information conduisant à l’arrestation de huit militants pro-démocratie qui ont fui à l’étranger.