Éditorial : Jiang Zemin est mort

Par La Rédaction
2 décembre 2022 20:57 Mis à jour: 7 décembre 2022 16:07

Le 30 novembre, l’ancien dirigeant du Parti communiste chinois (PCC) Jiang Zemin est mort à Shanghai. La vie de Jiang Zemin a été une abomination. Son administration fut un désastre pour la Chine et son peuple. La corruption résultant de sa gestion est devenue endémique. La persécution du Falun Gong initiée par lui est un crime contre l’humanité qui se poursuit à ce jour.

Jiang Zemin fut un tortionnaire, défiant son pays et l’histoire, et ses crimes doivent être jugés.

Jiang Zemin était le fils de Jiang Shijun, considéré par beaucoup comme un traître à la nation. Suite à la deuxième guerre sino‑japonaise, Jiang Shijun a servi le Japon pendant l’occupation impériale. Il fut le directeur adjoint du département de propagande du gouvernement fantoche collaborant avec l’Empire du Japon, le Gouvernement national réorganisé de république de Chine, dirigé par Wang Jingwei à Nankin de 1940 à 1945.

En 1989, Deng Xiaoping, président de la Commission militaire centrale du PCC est officieusement le numéro un du Parti . Il fait limoger le secrétaire général Zhao Ziyang, un réformiste, qui se montre bien trop conciliant avec les étudiants manifestant depuis des mois sur la place Tiananmen et choisit Jiang Zemin pour lui succéder. Il sait que Jiang Zemin n’hésitera pas à solutionner la crise d’une main plus ferme. C’est ainsi que Jiang Zemin se hisse au rang de secrétaire général du Parti et envoie des chars sur les étudiants. Arrivé au pouvoir, Jiang Zemin ne ménage pas ses efforts pour éradiquer les valeurs morales que certains défendent alors au sein du gouvernement. Il mène ainsi la Chine vers la déliquescence absolue.

Avant l’arrivée de Jiang Zemin au pouvoir, grâce à l’attitude ouverte des dirigeants Hu Yaobang, Zhao Ziyang et Qiao Shi, le contrôle du PCC sur la société s’était relâché et le système juridique s’améliorait. Les Chinois étaient en passe de vivre une transformation totale du fonctionnement politique et social de leur pays qui s’orientait progressivement vers la primauté du droit.

Dans les années 1990, la pratique spirituelle du Falun Gong, qui repose sur les principes de la vérité, de la compassion et de tolérance, commence à se répandre dans le pays. Cette ancienne pratique corps‑esprit profite à des dizaines de millions de Chinois.

Une telle popularité ne peut que déplaire à Jiang Zemin, d’autant qu’on estime vers la fin des années 1990 qu’il y a plus de 100 millions de pratiquants de Falun Gong à travers le pays.

En juillet 1999, Jiang Zemin initie donc une persécution brutale du Falun Gong, ignorant les aspirations du peuple et l’opposition générale des fonctionnaires à tous les niveaux, y compris celle des six membres du Comité permanent du Politburo.

Jiang Zemin lors du XVIIIe Congrès national du PCC en 2012 (Lintao Zhang/Getty Images)

La Chine sombre alors dans le chaos.

Des pratiques spirituelles telles que le Falun Gong, qui, outre des enseignements moraux, intègrent des exercices de méditation, sont bénéfiques pour un pays et un peuple.

À noter que la Charte du Parti et les lois du PCC n’interdisent pas ce type de pratiques. Afin de supprimer le Falun Gong, Jiang Zemin doit contourner les lois. Il met à profit la machinerie perverse de propagande et d’oppression du PCC et créé un organe extrajudiciaire de type Gestapo nommé le « Bureau 610 ». La seule mission du Bureau 610 est de torturer les pratiquants de Falun Gong.

Cette persécution affecte la vie de centaines de millions de Chinois. Le pays tout entier est touché. Des millions de pratiquants de Falun Gong sont emprisonnés dans des camps de travaux forcés, des prisons et des hôpitaux psychiatriques. Mais cela ne suffit pas. Pour éradiquer totalement le Falun Gong, pour imposer une terreur absolue, le régime commence à prélever de force les organes des pratiquants de Falun Gong emprisonnés, pour les revendre ensuite à l’international.

Pour institutionnaliser ce trafic d’organes, Jiang Zemin cautionne systématiquement la corruption et la violence, la cupidité et la perversité, promeut les fonctionnaires les plus crapuleux. Souhaitant maintenir la persécution coûte que coûte, il va jusqu’à changer le nombre de membres du Comité permanent du Politburo afin d’éclipser son successeur Hu Jintao. Sous son mandat, la politique intérieure chinoise tourne globalement autour d’une seule chose, la persécution du Falun Gong.

Commémoration du 21e anniversaire de la persécution du Falun Gong, à Taiwan, le 18 juillet 2020 (Minghui)

Afin de faciliter la persécution, Jiang Zemin, par l’intermédiaire du Bureau 610, déclare en interne : « La mort des pratiquants de Falun Gong sous les coups n’est rien et doit être comptée comme un suicide. »

Une campagne de diffamation est mise en place pour déboulonner la popularité du Falun Gong. En 2001, la télévision diffuse en boucle le fait que cinq pratiquants de Falun Gong auraient essayé de s’auto‑immoler sur la place Tiananmen. En réalité, il ne s’agit pas de pratiquants, mais de détenus condamnés à mort et contraints de s’auto‑immoler pour cette mise en scène macabre qui vise à faire passer les pratiquants pour des personnes irrationnelles.

C’est ainsi que la télévision, la radio, les journaux, les magazines, les manuels scolaires et les médias sociaux diffusent en continu une propagande haineuse pour semer la confusion dans l’esprit du public. Entretemps des centaines de millions de Chinois sont contraints de participer à la persécution.

Jiang Zemin œuvrera personnellement à maintenir la persécution jusqu’à sa mort.

La persécution est si étendue et dure si longtemps que la moralité de la Chine s’effondre et le peuple chinois devient insensible et inhumain à un degré choquant.

Plus encore, l’impact de cette persécution se répand bien au‑delà de la Chine.

Car Jiang Zemin s’est attelé à exporter les mensonges sur le Falun Gong dans le monde entier. Le PCC exploite le marché et l’économie chinoise pour contraindre les puissances mondiales, les groupes financiers et les médias à garder le silence sur ces agissements. C’est ainsi que toute la communauté internationale devient complice d’un trafic d’organes.

Démonstration visant à mettre en scène le prélèvement d’organes dont sont victimes les pratiquants de Falun Gong, Vienne, le 1er octobre 2018. (Joe Klamar/AFP via Getty Images)

Jiang Zemin est mort, mais ses crimes ne peuvent pas être effacés.

Le dirigeant actuelle de la Chine, Xi Jinping n’est pas à l’origine de la persécution, certes, mais il n’y met pas fin. De ce fait, il en porte désormais la responsabilité.

Pourtant, la mort de Jiang Zemin marquera probablement la désintégration accélérée du PCC.

Xi Jiping (à g.) et Jiang Zemin lors du XIXe Congrès national du PCC en octobre 2017 (WANG ZHAO/AFP via Getty Images)

La société chinoise connaît actuellement des changements sans précédent. À la suite du mouvement « Quitter le PCC » impulsé par la série d’éditoriaux Neuf commentaires sur le Parti communiste publiée par Epoch Times en 2004, plus de 405 millions de Chinois ont officiellement renoncé au Parti.

Il est temps que Xi Jinping mette un terme à la persécution, libère tous les pratiquants de Falun Gong détenus et demande des comptes. Nous espérons que davantage de Chinois verront le PCC pour ce qu’il est, se retireront du Parti et choisiront un meilleur avenir pour leur pays et pour eux‑mêmes.

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