Logo Epoch Times

La Chine se rapproche davantage de la France dans l’espoir de mieux atteindre l’Europe

top-article-image

Emmanuel Macron et Xi Jinping, le 6 novembre 2019 à Pékin

Photo: : Jason Lee - Pool/Getty Images

author-image
Partager un article

Durée de lecture: 3 Min.

La ministre française des Affaires étrangères, Catherine Colonna, s’est entretenue lundi 19 décembre avec son homologue chinois, par liaison vidéo, trois mois après leur rencontre à New York, en marge de l’assemblée générale des Nations Unies. Lundi, le haut diplomate chinois a déclaré que pour la nouvelle année, « la Chine est disposée à mener des échanges plus étroits de haut niveau avec la France ».
Cette visioconférence intervient alors que la Chine traverse une situation sanitaire alarmante et enregistre un pic de décès dus au Covid. Elle intervient aussi dans le prolongement de la rencontre entre Emmanuel Macron et Xi Jinping lors du sommet du G20 à Bali et marque la volonté de Pékin de renforcer sa présence aux côtés des pays occidentaux et de préparer le terrain pour une future visite du Président français. 
« Élargir le consensus et la coopération » avec la France
Ainsi, lors de l’entretien avec son homologue française, Wang Yi, le ministre chinois des Affaires étrangères, a parlé d’ «une rencontre réussie » entre le Président français et le leader chinois qui a « renforcé la compréhension et la confiance mutuelle, et élargi le consensus et la coopération », évoquant notamment les domaines de l’économie, du commerce, de l’agriculture, de l’aviation, de l’énergie verte et de la santé.
De son côté, Catherine Colonna a appelé son homologue à « poursuivre le rééquilibrage de la relation euro-chinoise dans le sens d’une plus grande réciprocité économique et commerciale, et a encouragé la Chine à ouvrir davantage son marché aux investisseurs européens ».
Renouer avec l’Europe 
L’Europe, c’est justement ce qui intéresse la Chine bien consciente du rôle central de la France dans l’Union. Mais il faut dire que les relations entre Bruxelles et Pékin restent tendues malgré la rencontre, le 1er décembre, entre Charles Michel, président du Conseil de l’Europe et Xi Jinping. Bruxelles attend de Pékin une réouverture du dialogue sur la question des droits de l’homme et sur Taïwan. Le dialogue avait été rompu en 2021 à la suite des sanctions européennes contre des responsables chinois impliqués dans la répression des Ouïghours au Xinjiang. Le régime chinois avait alors tout de suite rétorqué par des contre-sanctions contre des parlementaires européens.
Lors de la visioconférence de lundi, la ministre française des Affaires Étrangères a également rappelé le rôle que peut jouer la Chine auprès de la Russie pour faire cesser la guerre en Ukraine.