La Maison Blanche incapable de fournir les registres des visiteurs de la résidence de Joe Biden où ont été trouvés les documents classifiés

Par Zachary Stieber
17 janvier 2023 15:49 Mis à jour: 17 janvier 2023 16:00

Il n’y a pas de registre des personnes ayant visité la résidence de Joe Biden dans le Delaware où les documents classifiés ont été trouvés, a déclaré la Maison Blanche.

« Comme pour tous les présidents depuis des décennies, sa résidence privée est personnelle », a signalé aux médias le porte‑parole de la Maison Blanche, Ian Sams.

Epoch Times a fait parvenir une demande de renseignements auprès de l’U.S Secret Service concernant les personnes ayant visité les résidences de Biden à Wilmington et Rehoboth Beach.

L’U.S. Secret Service est l’organe qui assure la sécurité du président. Son porte‑parole Anthony Guglielmi a répondu n’avoir aucun document concernant ces visiteurs. Les services secrets ne tiennent jamais de registre pour les installations et résidences privées, a‑t‑il expliqué. Il n’est pas prévu que cela change car chaque personne est contrôlée et c’est bien suffisant, a‑t‑il ajouté.

Au total, c’est à trois reprises que des documents classifiés ont été trouvés dans la résidence de Wilmington suivant les déclarations de l’avocat de la Maison Blanche, Richard Sauber.

Le procureur général des États‑Unis, Merrick Garland, nommé par Biden, a chargé un procureur spécial d’enquêter sur ces documents.

Le procureur spécial Robert Hur « enquêtera pour déterminer si une personne ou une entité a violé la loi dans le cadre de cette affaire », a déclaré Merrick Garland en annonçant sa nomination.

Le nombre total de documents retrouvés n’est pas clair.

Selon la Maison‑Blanche, un « petit nombre » de documents classifiés ont été trouvés dans le bureau du Penn Biden Center dans la capitale nationale. Six documents portant ces mentions ont été trouvés à la maison de Wilmington, selon Richard Sauber, dont cinq ont été découverts le 12 janvier.

Le département de la Justice a pris possession d’une partie de ces documents, peut‑être la totalité.

Richard Sauber a affirmé que les documents, qui dataient de l’administration Obama‑Biden, ont été « placés par inadvertance » dans ces différents endroits. Joe Biden a été vice‑président de 2009 à 2017.

James Comer (Parti républicain‑Kentucky), président de la commission de la Chambre des représentants chargée du contrôle et de la responsabilité, a exigé ce week‑end que Biden rende publics les registres des visiteurs de la propriété de Wilmington.

« La mauvaise gestion de documents classifiés par le président Biden soulève la question de savoir s’il a mis en danger notre sécurité nationale. Sans une liste des personnes qui ont visité sa résidence, le peuple américain ne saura jamais qui a eu accès à ces documents hautement sensibles », a écrit James Comer dans une lettre adressée à Ron Klain, chef de cabinet de la Maison Blanche.

Selon les documents que la commission du contrôle et de la responsabilité a obtenus, l’adresse de Wilmington était utilisée par le fils du président, Hunter Biden, jusqu’en 2018.

« La commission est inquiète par le fait que le président Biden a stocké des documents classifiés au même endroit où son fils a résidé tout en s’engageant dans des transactions internationales avec des adversaires des États‑Unis », a écrit James Comer dans une lettre distincte à un avocat de la Maison Blanche.

Joe Biden entouré des agents des services secrets au sortir d’un théâtre local à Wilmington, le 3 décembre 2020. (ROBERTO SCHMIDT/AFP via Getty Images)

D’autres républicains, dont les représentants Lance Gooden (Parti républicain‑Texas) et Ken Buck (Parti républicain‑Colorado), ont également réclamé ces registres.

Suite à la déclaration de la Maison Blanche sur le manque de registre à Wilmington, James Comer a commenté par courriel pour Epoch Times : « Le président Biden a promis d’avoir l’administration la plus transparente de l’histoire, mais il refuse d’être transparent au moment le plus critique. »

« La Maison Blanche, les Archives nationales et le département de la Justice ont caché au Congrès et au peuple américain des informations sur des documents classifiés trouvés dans des lieux non sécurisés du temps où Joe Biden était vice‑président. Le peuple américain mérite la transparence, pas le secret. Nous continuerons à faire pression sur l’administration Biden pour qu’elle réponde à la question de savoir qui a eu accès à ces documents classifiés et pourquoi les assistants de Biden ont été autorisés à fouiller dans la résidence Wilmington après la nomination d’un procureur spécial. »

Jonathan Turley, professeur de droit à l’université George Washington, a écrit sur Twitter que l’absence de registre permettra au Congrès de « chercher d’autres sources d’information, notamment en interrogeant le personnel et la famille sur les anciens visiteurs ».

« Ces interrogatoires seront passibles de sanctions pénales pour fausses déclarations », a‑t‑il ajouté.

Les registres de la Maison Blanche

Le porte‑parole de la Maison Blanche Ians Sams a signalé que Joe Biden, après avoir pris ses fonctions, a recommencé à rendre public le registre des visiteurs de la Maison Blanche.

L’ancien président Donald Trump avait refusé de publier la plupart des registres de visiteurs de la Maison Blanche. À cette époque, un porte‑parole de l’administration avait déclaré que la publication de telles informations présentait « des risques graves pour la sécurité nationale et une menace pour la vie privée de centaines de milliers de visiteurs annuels ».

Une cour d’appel a statué en 2013 que les registres pouvaient être protégés du public. Le juge de district américain de l’époque, Merrick Garland, nommé par Clinton, a notamment déclaré que le fait d’autoriser les demandes d’accès aux registres en vertu de la loi d’accès à l’information (FOIA) « pourrait affecter considérablement la capacité du président à rencontrer confidentiellement des dirigeants étrangers, des responsables d’agences ou des membres du public ».

Une femme a contesté la dissimulation des registres de l’administration Trump en 2017 après avoir vu sa demande d’information en vertu de la FOIA rejetée. Finalement, une autre cour d’appel en 2020 a confirmé la décision de 2013.

« Avec beaucoup de sérieux »

Joe Biden a passé le week‑end à Wilmington. Il est reparti le 16 janvier. Il n’a pas parlé à la presse depuis le 12 janvier. Dans sa dernière déclaration, il a expliqué que les documents classifiés se trouvaient dans un « garage fermé à clé » et dans « des classeurs chez moi et dans ma bibliothèque personnelle ».

« Nous traitons cela avec beaucoup de sérieux. Le président traite avec beaucoup de sérieux une information classifiée, des documents classifiés », a ajouté le lendemain l’attachée de presse de la Maison Blanche Karine Jean‑Pierre. « Nous avons traité cette question à de multiples reprises et nous y avons consacré beaucoup de temps. Et nous avons pleinement coopéré avec le département de la Justice. Et maintenant, nous allons faire de même avec le FBI de le procureur spécial. »

James Comer a déclaré sur CNN le 15 janvier qu’il ne demanderait pas les registres des visiteurs de Mar‑a‑Lago, et qu’il n’enquêterait pas non plus sur Trump.

« Il y a eu tellement d’enquêtes sur le président Trump, je n’ai pas l’impression que nous ayons besoin de passer autant de temps à enquêter sur le président Trump, car les démocrates l’ont fait au cours des six dernières années », a‑t‑il expliqué. « Donc personne n’a subi plus d’enquêtes que Donald Trump. Celui qui n’a pas fait l’objet d’une seule enquête, c’est Joe Biden. Et c’est pourquoi nous lançons enfin une enquête sur Joe Biden, la commission de surveillance de la Chambre (…) et j’espère qu’elle sera bouclée le plus rapidement possible. »

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