La Russie pourra produire dès l’an prochain des drones iraniens sur son sol

Un drone survole Kiev lors d'une attaque le 17 octobre 2022.
Photo: : SERGEI SUPINSKY/AFP via Getty Images
La Russie « reçoit du matériel d’Iran pour construire une usine de drones » sur son sol et ce site « pourrait être pleinement opérationnel au début de l’année prochaine », a averti vendredi un porte-parole de la Maison Blanche.
« Le partenariat militaire entre la Russie et l’Iran semble s’approfondir », a noté John Kirby, porte-parole du Conseil de sécurité nationale, disant s’appuyer sur des informations du renseignement américain.
La Maison Blanche émet vendredi une notice d’information à destination des gouvernements et des entreprises étrangères, pour leur permettre, selon lui, de « mieux comprendre les risques » du programme de drones iraniens et leur éviter ainsi d’y contribuer « par inadvertance ». Le gouvernement américain a diffusé une image satellite de l’emplacement prévu selon ses services de renseignement pour cette usine de drones, dans la zone économique spéciale d’Alabouga, à quelque 900 kilomètres à l’est de Moscou.
Les États-Unis estiment que jusqu’en mai dernier, la Russie a reçu des « centaines » de drones d’attaque iraniens, et l’accusent de les avoir utilisés récemment pour « attaquer Kiev et terroriser la population ukrainienne », a encore indiqué John Kirby. Il a répété, comme Washington l’avait déjà dit, que l’administration Biden était « prête à en faire plus » pour « dénoncer et perturber » cette coopération dans les drones.
Plusieurs milliards de dollars d’équipements
« Nous continuerons à imposer des sanctions contre les acteurs impliqués dans le transfert d’équipement militaire iranien vers la Russie, destiné à être utilisé en Ukraine », selon le porte-parole.
Les États-Unis haussent le ton depuis quelque temps déjà sur le partenariat militaire entre Moscou et Téhéran, qui « va dans les deux sens », a rappelé le porte-parole. John Kirby a assuré que l’Iran cherchait à obtenir des équipements militaires russes « pour plusieurs milliards de dollars. »
Téhéran a, à plusieurs reprises, jugé « sans fondement » les accusations américaines de fournitures d’armes à la Russie, en affirmant ne pas être partie prenante dans le conflit ukrainien.
La guerre a relancé les discussions entre Moscou et Téhéran, tous deux soucieux de rompre leur isolement croissant. Les deux pays ont par exemple annoncé récemment la construction d’une liaison ferroviaire visant à contourner les voies maritimes traditionnelles et les sanctions internationales.

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