Le chant de Pitikok gêne un néorural qui porte l’affaire en justice pour « trouble anormal du voisinage »

Par Emmanuelle Bourdy
9 mai 2022 19:23 Mis à jour: 9 mai 2022 19:23

Les nuisances sonores et olfactives de la campagne font toujours l’objet de litiges entre riverains. En témoigne l’affaire de Pitikok, le coq d’une habitante d’Oursbelille (Hautes-Pyrénées). Il fait l’objet d’une procédure en justice et ses cordes vocales y sont pour quelque chose.

Oursbelille est une bourgade d’environ 1 200 âmes. Parmi elles, Alexandra, qui depuis 2019 a fait l’acquisition d’une quinzaine de poules et de Pitikok, un magnifique coq, rapporte Le Parisien. Le problème, c’est que ce dernier chante et cela dérange l’un des voisins d’Alexandra, qui a donc engagé une action en justice pour « trouble anormal du voisinage ».

Le voisin ne vient que « deux mois par an en vacances dans le village »

Bien que ce retraité de la police, âgé de 76 ans et originaire de Clermont-Ferrand, ne passe que deux mois de l’année dans cette commune des Hautes-Pyrénées, il ne supporte pas le bruit du gallinacé.

Stéphane Jaffrain, l’avocat d’Alexandra, a expliqué au Parisien qu’en 2019, ce voisin est venu voir sa cliente « avec deux témoins, qui ne sont même pas de la commune, pour lui demander de se débarrasser de son coq ». Très procédurier, le voisin a mis en demeure Alexandra, cette dernière ne voulant pas céder à sa demande de se séparer de Pitikok. Dans la lettre recommandée envoyée à Alexandra, le voisin la sommait de « faire le nécessaire pour mettre un terme aux nuisances de Pitikok », a poursuivi l’avocat. « Il n’y a pas d’anormalité dans le chant de ce coq, c’est simplement un bruit de la campagne qui embête ce néorural », a-t-il déploré.

« Une véritable souffrance pour ce sexagénaire »

Selon l’avocate du retraité, le chant de Pitikok représente « une véritable souffrance pour ce sexagénaire qui souffre d’un cancer, de problèmes cardiaques et d’acouphènes ». Les deux parties n’ayant pas réussi à s’entendre lors de la conciliation, le voisin revendique à la propriétaire de Pitikok « 6 000 € de dommages et intérêts au titre du préjudice moral, et 100 € par jour de retard à compter de la date de signification des poursuites en cas de condamnation », précise le quotidien.

Le 7 juin prochain une audience civile se tiendra au tribunal judiciaire de Tarbes et le devenir du coq incriminé sera statué.

***
Chers lecteurs,
Abonnez-vous à nos newsletters pour recevoir notre sélection d’articles sur l’actualité.
https://www.epochtimes.fr/newsletter

Soutenez Epoch Times à partir de 1€

Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?

Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.