Le président tchèque déclare que «toutes les vies comptent» et qualifie le slogan «Black Lives Matter» de raciste

Par Ella Kietlinska
3 juillet 2020 15:46 Mis à jour: 3 juillet 2020 15:46

Le président tchèque Milos Zeman a déclaré que « le slogan ‘Black Lives Matter’ est un slogan raciste, parce que toutes les vies comptent », dans un discours prononcé lors de la célébration de la journée de l’Indépendance des États-Unis à l’ambassade américaine à Prague le 30 juin.

« Je suis ici non seulement en tant que citoyen indépendant, mais aussi en tant qu’ami des États-Unis. […] Et dans les deux positions, je dis que le slogan ‘Black Lives Matter’ est un slogan raciste parce que toutes les vies comptent », a déclaré M. Zeman lors de la célébration.

« Nous célébrons l’indépendance des citoyens, de la foi et des nations », a-t-il déclaré.

Il a déclaré que l’indépendance des citoyens est attaquée à la fois en République tchèque et aux États-Unis. « Ce danger ne peut être ignoré. Et nous devons y faire face », a-t-il ajouté en faisant référence aux récentes émeutes urbaines, à la destruction de monuments et aux incendies de voitures qui ont eu lieu dans les deux pays.

Certaines personnes qui participent à ces événements se déclarent « leaders de valeurs, ou même leaders d’opinion », a déclaré M. Zeman.

« Nous avons besoin de liberté de pensée, nous avons besoin de bon sens », a-t-il dit, « nous n’avons pas besoin de grands frères qui vont nous dire quelles sont nos valeurs », ou « d’un nouveau leader d’opinion ». Milos Zeman a déclaré qu’il défendait les valeurs et les traditions transmises par ses parents.

L’ambassadeur des États-Unis en République tchèque, Stephen King, a rappelé dans son discours lors de la célébration les liens culturels entre les deux pays et le soutien apporté par les États-Unis à la nation tchèque dans les moments difficiles.

L’ambassadeur des États-Unis en République tchèque, Stephen King, a déclaré : « Nos fondateurs ont établi les principes de liberté, d’autonomie, d’égalité et d’unité. Depuis lors, nous n’avons cessé de nous efforcer de promouvoir ces valeurs. Même lorsque nous ne sommes pas d’accord, nous restons fidèles à ces idées et continuons à exiger une union plus parfaite. »

« J’espère que lorsque vous regarderez les États-Unis […] vous verrez toujours combien il est important de créer, de maintenir des institutions et des sociétés démocratiques stables et ouvertes, fondées sur les principes fondamentaux de liberté et de prospérité », a conclu M. King.

Le mouvement Black Lives Matter

Des manifestants tiennent des pancartes lors d’une marche à Chicago, Illinois, le 28 juin 2020. (Natasha Moustache/Getty Images)

Le mouvement Black Lives Matter, qui a été associé aux récentes émeutes raciales qui ont suivi la mort de George Floyd, est devenu un intervenant influent dans la politique américaine, car il a gagné des supporters en affirmant notamment l’existence d’un racisme systématique à l’égard des Personnes d’origine africaine.

Le mouvement de la gauche radicale, qui demande le désengagement de la police et l’octroi de « réparations » aux Afro-Américains parce que leurs ancêtres ont été réduits à l’esclavage avant la guerre civile, s’est fait respecter pour son influence politique des deux côtés du Capitole, bien que les législateurs démocrates lui apportent un soutien bien plus important que les républicains.

Le Black Lives Matter Global Network, une organisation mondiale à but non lucratif, a été fondé en 2013 lorsque George Zimmerman a été acquitté du meurtre de Trayvon Martin.

Le groupe affirme que sa mission « est d’éradiquer la suprématie blanche et de construire un pouvoir local pour intervenir dans les violences infligées aux communautés noires par l’État et les justiciers ».

Les militants de Black Lives Matter font pression pour défrayer les services de police à travers les États-Unis, et certains ont affirmé qu’ils veulent que ces services soient abolis, une situation qui est en train de se produire à Minneapolis.

Les dirigeants du mouvement ont refusé de condamner les émeutes et les pillages qui ont eu lieu en même temps que les manifestations contre la brutalité policière et l’injustice raciale.

Hawk Newsome, leader du groupe de la région de New York, s’est attiré des critiques, notamment de la part du président Donald Trump, après avoir déclaré la semaine dernière : « Si ce pays ne nous donne pas ce que nous voulons, alors nous brûlerons ce système et le remplacerons. »

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