Des documents officiels révèlent que le régime chinois dissimule la véritable ampleur de l’épidémie au centre de Wuhan

Par Nicole Hao
23 mars 2020 14:58 Mis à jour: 23 mars 2020 15:43

Le régime chinois a affirmé qu’il n’y avait pas eu de nouvelles infections domestiques du virus du PCC* dans tout le pays depuis le 18 mars. Mais les autorités chinoises sous-déclarent les nouvelles infections dans l’épicentre de Wuhan, selon des documents ayant fait l’objet d’une fuite

Les autorités locales déclarent que l’épidémie s’est stabilisée en assouplissant les restrictions de voyage et en permettant aux gens de retourner au travail. Mais la situation au point zéro de l’épidémie en Chine, la ville de Wuhan, est bien pire que ce qui a été officiellement rapporté, selon une série de documents gouvernementaux internes obtenus par Epoch Times.

Les documents comprennent 4 rapports de la commission de la santé de Wuhan, qui étaient des fiches statistiques sur les résultats des tests de diagnostic dans la ville le 14 mars. Les données ont montré qu’il y avait 91 patients nouvellement diagnostiqués à Wuhan le 14 mars. La Commission nationale de la santé chinoise n’a signalé pourtant que 4 cas pour cette date.

Pendant ce temps, deux complexes résidentiels de Wuhan ont affiché des avis pour alerter leurs résidents qu’il y avait des personnes vivant là qui avaient été diagnostiquées avec le virus le 19 mars – un autre indice révélant que le régime chinois dissimule la véritable ampleur de l’épidémie.

Des professionnels se préparent à désinfecter les salles de l’hôpital de la Croix-Rouge à Wuhan, dans la province de Hubei, en Chine, le 18 mars 2020. (STR/AFP via Getty Images)

Rapports internes

Les documents montrent qu’à la date du 14 mars, la ville a collecté des échantillons auprès de 43 agences de test de virus du secteur : 32 hôpitaux et 11 laboratoires.

Un ensemble de données a enregistré les détails de chaque test, y compris les noms (qui ont été effacés), le numéro d’identification, l’âge, le sexe, la date et le lieu de collecte des échantillons, le nombre de fois que la personne a été testée, l’agence qui a testé l’échantillon et le dernier résultat du test (positif ou négatif).

Une capture d’écran montrant une partie de l’ensemble des données de la commission de la santé de Wuhan, avec les noms et les numéros d’identification expurgés. (Fourni à Epoch Times)

Au total, la ville a testé 16 234 échantillons le 14 mars, dont la plupart ont été collectés le 13 mars. Parmi ceux-ci, les résultats de 373 d’entre eux étaient positifs. Parmi les positifs, 91 échantillons étaient positifs pour la première fois.

À Wuhan, les échantillons sont uniquement prélevés dans la gorge. Ainsi, ces 91 échantillons peuvent être considérés comme 91 nouveaux patients.

Par exemple, l’échantillon nommé WX2023027216 appartient à un homme de 53 ans. Il est actuellement isolé dans un centre de quarantaine du district de Dongxihu. Son échantillon a été prélevé le 13 mars et testé au laboratoire clinique Adicon de Wuhan le 14 mars.

C’était son premier test pour le virus du PCC, qui est ressorti positif.

Parmi les échantillons positifs, 51 provenaient de stations relais, qui sont des installations nouvellement créées à Wuhan après la fermeture des hôpitaux de fortune par le régime. Ces hôpitaux de campagne, installés à l’intérieur des stades, des centres d’exposition et des grands gymnases, ont été récemment fermés après que les autorités ont affirmé qu’il y avait moins de patients et qu’ils n’en avaient donc pas besoin.

Ces stations-relais sont maintenant utilisées pour isoler les patients qui se sont rétablis et qui ont été libérés des hôpitaux – pour une observation médicale, car certains patients ont rechuté à leur sortie.

Par exemple, l’échantillon 20S6338599 appartenait à un homme de 44 ans qui séjournait à la station-relais de Changjiang Xincheng. Cet établissement a une capacité de 1 260 lits et est situé dans le district de Jiang’an.

Des membres du personnel médical (vêtus de combinaisons de protection) examinent les patients qui se sont rétablis de la maladie du coronavirus 2019 alors qu’ils arrivent pour être testés à nouveau dans un hôpital de Wuhan, en Chine, le 14 mars 2020. (STR/AFP via Getty Images)

Communication de fausses données

Bien que la Chine n’ait signalé aucun nouveau diagnostic domestique depuis le 18 mars, les complexes résidentiels locaux racontent une autre histoire. Le 20 mars, les habitants du district de Qiaokou à Wuhan ont affiché les photos d’un avis publié par le comité de quartier de la rue Hanjiadun.

Le comité déclarait : « La nuit dernière [le 19 mars], de nouveaux cas diagnostiqués ont été signalés dans le complexe résidentiel de Lishuikangcheng. »

Un autre avis de la commission a déclaré : « Un résident du bâtiment 12 de Lishuikangcheng a été diagnostiqué [le 19 mars]. »

Le comité de quartier de Meigui Xiyuan, dans le district de Hanyang, également à Wuhan, a publié un avis aux résidents le 20 mars, indiquant que deux autres résidents qui vivent à l’unité 116 ont été diagnostiqués avec le virus le 19 mars.

Pendant ce temps, le personnel médical est toujours très sollicité à Wuhan.

Bien que les médias publics chinois aient rapporté que 3 675 membres du personnel médical ont quitté Wuhan après y avoir été envoyés pour aider à traiter le grand nombre de patients dans la ville, le journal public Guang Ming Daily a rapporté le 19 mars que 453 médecins et infirmières de la province du Zhejiang ont été invités à soutenir immédiatement l’hôpital de l’Union de Wuhan.

Selon la Commission nationale chinoise de la santé, le 8 mars, 42 600 membres du personnel médical avaient été envoyés à Wuhan et dans d’autres villes de la province du Hubei pour traiter les patients du nouveau coronavirus.

* Epoch Times qualifie le nouveau coronavirus, qui est à l’origine de la maladie COVID-19, de virus du PCC parce que la dissimulation et la mauvaise gestion du Parti communiste chinois (PCC) ont permis au virus de se propager dans toute la Chine et de créer une pandémie mondiale.

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