« Les gens toussaient et grelottaient »: les urgences de l’hôpital d’Orsay sans chauffage depuis plus d’un mois

Par Robin Lefebvre
5 janvier 2023 17:23 Mis à jour: 5 janvier 2023 17:23

Depuis le 12 novembre 2022, l’hôpital d’Orsay (Essonne) n’a plus de chauffage et d’eau chaude. De la maternité aux urgences, les personnels soignants ont dénoncé des conditions lamentables pour travailler et recevoir les usagers.

Depuis le 12 novembre dernier, les malades grelotent sur les lits ou les brancards de l’hôpital d’Orsay. Au milieu de l’hiver, l’établissement n’a plus de chauffage en raison d’une panne qui n’est toujours pas réparée. Les services doivent déménager dans un an et demi. En attendant, la prise en charge des patients est de plus en plus difficile.

« Elle était gelée »

Désormais, les soignants sont contraints de faire chauffer de l’eau à la bouilloire pour permettre aux patients de se doucher. La direction a aussi dû mettre en place plusieurs chauffages d’appoint pour garantir un minimum de chaleur aux urgences. Durant la période de froid, la température ne dépassait pas 12 °C à l’intérieur.

Un habitant raconte sur Facebook le calvaire de sa fille admise aux urgences il y a plus d’une semaine. « Quand elle m’a téléphoné, c’était pour me dire qu’elle était gelée, laissée dans les courants d’air du couloir donnant sur l’extérieur: le chauffage ne fonctionnait pas, les gens toussaient et grelottaient, malades et personnels », explique-t-il.

Une autre patiente a confié à nos confrères de France Bleu Paris avoir eu « très froid » dans l’enceinte des urgences. « J’ai demandé une couverture que l’on m’a apportée, mais j’ai quand même eu très froid », rapporte la quadragénaire.

« Nous sommes maltraitants avec nos patients »

Ajoutez à la température ambiante une fissure qui s’agrandit peu à peu le long d’un mur et traverse un plafond dans une salle, des WC régulièrement bouchés, des collations inexistantes pour les patients… les équipes sont conscientes qu’il va falloir tenir dans des conditions de plus en plus indignes encore un an et demi à deux ans, jusqu’à la livraison du futur hôpital de Saclay où elles emménageront.

Pour l’instant, les locaux dans lesquels elles travaillent « sont abandonnés, tout est délabré, rien n’est entretenu et nous sommes maltraitants avec nos patients. Et maltraités aussi » déplore avec tristesse Marguerite.

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