Les Météores, un paysage mythique aux confins de la Grèce

Le monastère du Grand Météore, le plus ancien des monastères, est aussi le plus grand et le plus riche.
Photo: Charles Mahaux

Premier monastère érigé sur le site, le monastère du Grand Météore est juché sur un impressionnant rocher à 400 mètres de hauteur. Les marches sont nombreuses pour gravir là-haut mais la vue sur la plaine et les autres monastères est impressionnante. (Charles Mahaux)

Pareil à un château-fort le monastère d’Agios Stephanos se dresse sur un rocher séparé de la montagne par un ravin enjambé par un pont de pierre. (Charles Mahaux)
Tout a commencé au 9e siècle quand un premier ermite se retira dans une grotte naturelle creusée dans la roche, tel un aigle dans son nid. Difficilement accessible, le site propice à la méditation attire rapidement d’autres anachorètes en quête de solitude. Le premier monastère est érigé sur un piton rocheux par le moine Athanasios venu du mont Athos, séduit par ce lieu parfaitement conforme à un dogme qui prône le renoncement aux choses terrestres pour mieux se rapprocher de Dieu. D’autres communautés monastiques suivront dès le 14ème siècle, occupant les sommets voisins.

Encore habité par des nonnes le monastère d’Agio Stephanos dont le patio s’orne d’un petit jardin fleuri dégage une ambiance paisible, presque monacale. (Charles Mahaux)

La situation du monastère d’Agia Triada est spectaculaire car il recouvre entièrement un rocher qui semble prendre la forme d’un poing dressé vers le ciel. (Charles Mahaux)
Ceux qui voudraient associer le site et son nom à une météorite qui aurait traversé l’atmosphère pour s’écraser sur terre et faire jaillir du sol ces titanesques rochers se trompent. Les géologues expliquent que ces socles de grès se sont formés il y a quelque 30 millions d’années quand ils ont été ravinés par le ruissellement des eaux du Pénée qui dessinait ici un delta. Au fil des siècles, l’érosion et les vibrations sismiques se sont conjuguées pour modeler cet étonnant paysage de tours naturelles dressées au-dessus de la plaine. Le nom grec Meteora qui signifie « suspendu dans les airs » fait référence à cette vision quelque peu fantastique qu’offre le site quand la brume d’automne envahit la vallée et efface les frontières terrestres laissant seulement apparaître les monastères flottant dans la blancheur laiteuse du ciel.

C’est du petit village de Kastraki que s’élance la route qui grimpe vers les monastères. (Charles Mahaux)

Le monastère de Agios Nikolaos, le plus petits des derniers monastères, couronne un piton étroit avec lequel il semble faire corps. (Charles Mahaux)

Le monastère de Agios Nikolaos, le plus petits des derniers monastères, couronne un piton étroit avec lequel il semble faire corps. (Charles Mahaux)

Le monastère de Varlaam a été édifié sur un rocher qui culmine à 373 m, juste en face du Grand Météore à partir duquel la vue sur ses lignes élégantes est tout simplement magique. (Charles Mahaux)

Le monastère de Varlaam a été édifié sur un rocher qui culmine à 373 m, juste en face du Grand Météore à partir duquel la vue sur ses lignes élégantes est tout simplement magique. (Charles Mahaux)

Le monastère de Varlaam a été édifié sur un rocher qui culmine à 373 m, juste en face du Grand Météore à partir duquel la vue sur ses lignes élégantes est tout simplement magique. (Charles Mahaux)

Le monastère de Varlaam a été édifié sur un rocher qui culmine à 373 m, juste en face du Grand Météore à partir duquel la vue sur ses lignes élégantes est tout simplement magique. (Charles Mahaux)
Cette démarche n’a pas empêché ces communautés monastiques de devenir aussi des propriétaires des terres arables qui s’étendent au pied des rochers et ce sont entre autres les rivalités sur la gestion de ces immenses domaines qui ont accéléré le déclin des communautés. Le vieillissement des religieux et l’inscription du site au patrimoine mondial de l’Unesco en 1988 amenèrent le remplacement des échelles de cordes au profit d’escaliers ouvrant droit la porte des Météores au tourisme longtemps refusé par les moines. Par ailleurs un incendie violent faillit ravager en 1930 le monastère de Varlaam. Comme les hommes valides étaient aux champs, ce sont les femmes qui accoururent pour venir en aide. Un dilemme se posa alors : fallait-il laisser entrer les femmes dans un lieu exclusivement dévolu aux moines ou au contraire leur interdire l’accès quitte à perdre le monastère ? La raison l’emporta, les femmes se révélèrent de précieuses alliées pour éteindre le feu et c’est depuis cet événement que les monastères sont ouverts à tous à condition de se plier à certaines règles vestimentaires.

Le monastère des nonnes de Roussanou est véritablement le prolongement vertical d’un rocher étroit aux parois vertigineuses et on y accède par deux ponts de pierre suspendus au-dessus du vide. (Charles Mahaux)

Le monastère de Roussanou est tenu par des nonnes dont les mains vertes qui lui ont donné une âme particulière insolite à cette hauteur. (Charles Mahaux)

Le village de Kastraki s’est développé au pied des aiguilles rocheuses et offre un excellent décor d’observation et même de randonnées sur le site. (Charles Mahaux)
Y aller : 2 aéroports desservent la région, soit Thessalonique, soit Volos. Sur place il vaut mieux louer une voiture car elle s’avère essentielle pour circuler dans la région. Ne comptez pas sur un gps efficace sur place et offrez-vous une carte routière détaillée de la Thessalie. Enfin révisez votre alphabet grec car la plupart des lieux sont indiqués en grec.
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