Manifestation contre les méga-bassines dans les Deux-Sèvres: 61 gendarmes et 30 manifestants blessés

Par Epoch Times avec AFP
31 octobre 2022 09:07 Mis à jour: 31 octobre 2022 10:43

Samedi 29 octobre à Sainte-Soline dans les Deux-Sèvres, plusieurs milliers de manifestants ont passé outre l’interdiction de la préfecture pour s’opposer à la construction d’une « méga-bassine » destinée à l’irrigation agricole.

De violents heurts ont fait une soixantaine de blessés côté gendarmes et une trentaine côté manifestants, selon de derniers bilans, lors d’un rassemblement interdit par la préfecture des Deux-Sèvres contre une « méga-bassine » pour l’irrigation agricole.

« 61 gendarmes ont été blessés, dont 22 sérieusement », a tweeté le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin pour qui « ce chiffre démontre que ce n’était pas une manifestation pacifique mais un rassemblement très violent »« J’espère que toutes les forces politiques républicaines condamneront ces violences », a ajouté le ministre. Ce dernier est rentré à Paris dans la soirée « pour suivre depuis Beauvau l’évolution de la situation à Sainte-Soline », selon son entourage.

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Côté manifestants, une trentaine de personnes ont été blessées, dont dix prises en charge par les pompiers et trois hospitalisées, selon le collectif « Bassines Non merci », qui rassemble des associations environnementales, organisations syndicales et groupes anticapitalistes opposés à cet « accaparement de l’eau » destiné à l’« agro-industrie ».

Des « black-block et activistes très violents »

Des grenades lacrymogènes ont été lancées et des élus arborant leur écharpe tricolore molestés, notamment la députée écologiste de la Vienne, Lisa Belluco. La préfecture dénombre quatre blessés communiqués par les secours.

Parmi les opposants touchés, Julien Le Guet, l’un des porte-parole du collectif, aperçu le visage bandé et avec un filet de sang le long du nez après une brève interpellation. La préfète Emmanuelle Dubée a également fait état samedi soir de six interpellations à l’issue de ce rassemblement ayant réuni 4000 personnes selon elle, 7000 selon les organisations.

La préfète a dénoncé la présence de « 400 profils black-block et activistes très violents », ainsi que des « jets de cocktail molotov, des tirs de mortier, des explosifs puissants, des projectiles ».

Des militants « antibassines », une cinquantaine selon la préfecture, ont réussi à forcer des grilles protégeant le chantier puis à entrer brièvement à l’intérieur, avant d’être repoussés.

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