Le Minnesota adopte une résolution condamnant les prélèvements forcés d’organes en Chine, malgré l’opposition du Consulat chinois local

29 mai 2016 17:41 Mis à jour: 29 mai 2016 17:41

Récemment, l’État du Minnesota s’est positionné sur l’une des atrocités les plus graves – et pourtant méconnue — commise contre des populations civiles aujourd’hui dans le monde. Ce positionnement est survenu après la présentation d’un projet de loi, puis son adoption par le Sénat, d’une résolution condamnant les prélèvements d’organes forcés effectués sur les pratiquants de Falun Gong en Chine.

« Certains parmi vous ignorent probablement ce qu’est le Falun Gong », a commencé la sénatrice Alice Johnson lors du vote du Sénat le 20 mai. « C’est une pratique spirituelle chinoise, un système destiné à l’amélioration du corps et de l’esprit, qui puise ses racines dans les milliers d’années de la culture traditionnelle. Les principes de vérité, compassion et tolérance en sont les fondements ».

« Qui peut s’opposer à ces valeurs ? », interrogea-t-elle.

La sénatrice a ensuite présenté le cœur de son projet de loi : en Chine depuis plus d’une décennie, des pratiquants du Falun Gong sont tués par l’État qui prélève leurs organes.

Dans la Chine des années 1990, le Falun Gong, un système composé d’enseignements spirituels et de cinq exercices méditatifs, dispensé et pratiqué librement, est devenu extrêmement populaire. Il a même gagné le soutien de l’État. Toutefois à la fin de la décennie,  le Falun Gong comptait plus de pratiquants que le Parti communiste n’avait de membres. C’est alors que la ligne dure du régime, dont le chef du Parti Jiang Zemin, a décidé de lancer une vaste campagne de répression visant à éradiquer la pratique. Pour atteindre cet objectif, la violence a été l’un des principaux outils utilisés.

Très rapidement il est devenu clair que les membres de la population ciblée, avaient plus de valeurs morts que vivants. Depuis 2006, un nombre important et croissant de recherches et de preuves, indique que les pratiquants de Falun Gong ont été tués en grand nombre, pour prélever leurs organes, qui étaient ensuite vendus à des touristes médicaux étrangers ou à des patients chinois prêts à payer.

Les enquêteurs ont publié plusieurs livres, des rapports indépendants et diverses études et investigations détaillées ont été diffusées, confirmant l’existence de cette industrie macabre. L’an dernier, le documentaire « Harvest Human » (Prélèvement forcé d’organes), consacré au sujet, a été doublement récompensé par le monde du cinéma. Ce journal Epoch Times, a également été reconnu pour son travail sur la question.

D’après les récentes estimations du réseau médical et de recherche, Médecins contre les prélèvements d’organes forcés, basé à Washington, le nombre de morts causées par les prélèvements d’organes avoisinerait les centaines de milliers.

Les autorités chinoises n’ont jamais pu fournir d’explication au grand nombre de transplantations d’organes effectuées dans les hôpitaux du pays. Elles ont plutôt choisi de faire dans la propagande et la riposte ciblée.

La sénatrice Johnson a expliqué comment elle est rapidement devenue témoin de ce processus. En avril 2015, alors qu’elle venait de présenter sa résolution, en compagnie du Républicain Phyllis Kahn, elle a reçu une lettre du Consulat chinois de Chicago.

« Les agents du Consulat chinois sont aussi venus me voir », rapporta-t-elle dans son discours. Sauf que leur but n’était pas de contredire les éléments de preuve, mais de calomnier le Falun Gong. « Ils n’ont fait aucune mention des prélèvements d’organes ».

(Capture d'écran)
Le sénateur Dan Hall lors de son intervention (Capture d’écran)

Epoch Times a obtenu des copies des dites lettres en avril 2015 et mars 2016, qui s’avèrent être identiques. Elles « expriment de profondes inquiétudes » au sujet du projet de loi. Mais l’essentiel des lettres est composé des mêmes calomnies anti-Falun Gong typiques des médias d’État chinois.

« Le Parti communiste chinois veut que le monde reste ignorant des violations des droits de l’homme commises en Chine », a expliqué la sénatrice Johnson.

Le sénateur Dan Hall, qui s’est également exprimé le 20 mai, a encouragé ses homologues à soutenir le projet de loi.

« Cette résolution va au cœur de notre société. Elle concerne la liberté de religion dont nous jouissons ici, en Amérique », a-t-il défendu. « Les pratiquants de Falun Gong ont été persécutés. Des organes de leurs corps sont prélevés et vendus à d’autres personnes, dont certaines viennent d’Amérique ».

Hall a confié avoir fait l’objet d’une visite surprise d’une délégation chinoise – dont le Consul général adjoint de Chicago.

« Il est rare que des représentations officielles de nations étrangères viennent nous voir, ou s’intéressent aux actions du pouvoir législatif du Minnesota. Du coup, quelle ne fut pas ma surprise, de recevoir une demande de rencontre émanant du consul général chinois », a-t-il écrit dans une lettre d’information adressée à ses électeurs.

Il fût déçu cependant de constater que les plaintes manquaient totalement de substance. La délégation a simplement rejeté les accusations de persécution, déclarant qu’elle « s’indignait » des allégations, pour ensuite continuer à critiquer le Falun Gong.

« Nous avons tellement de personnes qui nous apportent suffisamment de preuves, attestant que ces choses se produisent réellement. Il est de notre devoir d’y mettre fin », a stipulé le sénateur Hall le 20 mai.

La résolution a obtenu le soutien des autres sénateurs. Le projet de loi a été adopté à 52 voix pour et 0 contre.

(Capture d'écran)
(Capture d’écran)

Version anglaise : Organ Harvesting Resolution Passed in Minnesota, Despite Obstruction from Chinese Consulate

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