Notre-Dame de Paris : des intrusions répétées sur le chantier montrent qu’il était possible de franchir la sécurité

19 avril 2019 15:54 Mis à jour: 19 avril 2019 15:54

Depuis le début des travaux de rénovation de la cathédrale Notre-Dame, plusieurs personnes ont réussi à s’introduire sur le chantier de façon clandestine.

Si la mise en place des échafaudages du chantier de Notre-Dame de Paris a débuté il y a plus d’un an, il semble que cela n’ait jamais vraiment empêché ceux qui le voulaient de visiter le chantier. Des vidéos de jeunes explorateurs urbains en quête de sensations fortes circulent en effet sur Internet depuis plusieurs mois.

Parmi celles-ci, l’escalade de la cathédrale par deux adolescents se faisant appeler « Les Chemineaux » prouve que l’accès au monument était possible. À la tombée du jour, les deux jeunes gens s’étaient hissés jusqu’en haut du bâtiment où ils avaient passé la nuit avant de redescendre au petit matin en passant par un échafaudage. Ils ont publié la vidéo de cette ascension sur  leur chaîne YouTube le 10 mai 2018.

Cet automne, un autre spécialiste du « parkour » – une discipline qui consiste à franchir différents obstacles urbains ou naturels – avait également publié une vidéo de lui sur YouTube au sommet de la cathédrale Notre-Dame. Passé par les échafaudages, le jeune homme avait fini par être appréhendé par la sécurité alors qu’il se promenait au niveau de la flèche.

Un véritable « fléau »

Des intrusions régulières que l’une des personnes travaillant sur le chantier du célèbre monument n’a pas hésité à qualifier de « fléau » selon les propos relayés par BFMTV, qui rappelle que « des barbelés et une alarme de détection avaient été installés » pour y remédier.

Selon les informations de la chaîne, un individu avait pourtant « réussi à se hisser sur l’échafaudage avant d’être délogé puis interpellé » la veille de l’incendie ayant ravagé la charpente de l’édifice pluricentenaire.

Pas un axe prioritaire

Alors qu’une enquête pour « destruction involontaire par incendie » a été ouverte par le procureur de la République de Paris au lendemain du sinistre, BFMTV affirme que les « intrusions sur le chantier et la cathédrale ne sont pas un axe prioritaire pour les enquêteurs […] car l’alarme ne s’est pas déclenchée lundi soir ».

Selon Marc Eskenazi – représentant de la société Axa qui est l’assureur d’Europe Échafaudages, filiale de l’entreprise Le Bras Frères en charge de la restauration de la flèche de Notre-Dame –, les alarmes des détecteurs de mouvement présents au niveau de l’échafaudage érigé autour de la flèche ne se sont effectivement pas déclenchées le jour de l’incendie.

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